Trois jours de travail sur l’évolution du climat
C’est la question sur laquelle réfléchissent une centaine de scientifiques réunis trois jours à Monaco pour établir les bases d’un rapport international sous l’égide du GIEC
Trois jours pour établir un cadre. Voilà la mission confiéeàune centaine de scientifiques de 40 pays réunis à Monaco par le groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolutionduclimat (GIEC) qui fédère 195 pays. Le cadre, c’est celui d’un rapport spécial sur le changement climatique, les océans et la cryosphère. Parmi une trentaine de propositions de rapports soumises au GIEC, l’entité a choisi trois pistes, dont celle de l’impact du réchauffement climatique sur les océans, pour réfléchir dans les années à venir. Objectif: les scientifiques doivent établir un cadre pourmener des recherches et présenter leurs conclusions d’ici à fin 2019. « Notre rôle est de recommander, aux politiques ensuite de décider » a souligné, hier matin, l’Américaine Ko Barret, vice-présidente du GIEC, en ouvrant la session.
Le temps de l’action
Une ouverturemarquée par la présence du souverain. Car la Principautéapesé de tout son poids - au cours d’une réunion de travail au printemps dernier - dans la décision du GIEC d’aborder la problématique des océans. « Monaco a été un moteur pour développer ce rapport. Les océans sont une compo- sante clé du système climatique » a expliqué le président du GIEC, Lee Hoesung au micro hier. « Des millions de personnes dépendent de la pêche pour se nourrir et faire commerce. De nombreuses populations sont aussi vulnérables face à la montée des mers ». Face à la presse, le président du GIEC a ensuite appuyé l’importance d’un cadrage - qui se fait en ce moment en Principauté - pour orienter les réflexions à venir des scientifiques sur la question posée. Une volonté d’avancement portée par le souverain, qui a rappelé son souci, « de fonder la décision politique sur des vérités scientifiques. Le temps de l’action est venu, et l’action a besoin de l’apport de la science » . Notamment car les océans concentrent 97 % de la biosphère. Les travaux se poursuivent jusqu’àmercredi soir.