Monaco-Matin

LIGUE DES CHAMPIONS ( JOURNÉE) Pas demiracle pour l’OL Parisencri­se ?

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Il n’y aura pas trois clubs français en huitièmes de finale de la Ligue des Champions. Lyon a poussé à domicile contre Séville hier, mais n’a jamais trouvé la faille (0-0) et dit adieu à la C1 cette saison. Troisième de sa poule, l’OL est reversé en Ligue Europa. Les Lyonnais terminent finalement à la place qui leur était plus ou moins promise après le tirage au sort, derrière les favoris : la Juventus Turin et Séville. Mais un nul arrachéàTu­rin (1-1) avait galvanisé le club rhodanien et son président, Jean-Michel Aulas, pouvait se réjouir de jouer cette « finale» contre les Sévillans et pourquoi pas rêver d’un miracle dans son fameux Parc OL. La marche était tout même bien haute puisqu’il fallait battre avec deux buts d’écart le club andalou, triple tenant du titre en Europa League. Dans le brouillard lyonnais, l’OL a eu lemérite de tenter d’entretenir l’espoir, mais est tombé sur une équipe

GROUPE A

La tristesse de Lacazette tranche avec la joie sévillane.

plus expériment­ée, plus roublarde aussi. Dans le onze de Bruno Genesio, c’est finalement surtout Mathieu Valbuena qui a montré qu’il avait déjà disputé des grands matches européens. Très entreprena­nt, le milieu de 32 ans a confirmé son retour en forme et lancé les hostilités d’une frappe enroulée repoussée en corner par Sergio Rico. Dans une première période enlevée et à l’avantage des Lyonnais, il a buté sur la barre transversa­le avant la pause, sur une belle frappe au second poteau. La deuxième barre pour un Lyon décidément pas verni, puisque Tolisso l’avait touchée lui aussi sur une tête

GROUPE B

e un peu plus tôt (23e).

Lacazette, un fantôme

Alexandre La cazette a, lui, été transparen­t, probableme­nt inhibé par l’enjeu. Et son déboulé solitaire à la40e minute, conclu sur un centre raté, n’a pas suffi à cacher une prestation largement insuffisan­te. La partie a été âpre avec de nombreux coups et deux penaltys oubliés par l’arbitre de part et d’autre. En face, Vitolo a lui aussi touché le poteau sur un service impeccable de Samir Nasri, une nouvelle fois dans un bon jour avec le club sévillan. L’entréedeNa­bil Fekir dès la 65e minute n’a pas changé le cours d’un match qui

GROUPE C

s’avançait inexorable­ment vers un score nul. Séville, actuel 3e du championna­t espagnol, a plutôt géré et beaucoup défendu sans forcer son talent. En fin de partie, ses attaquants n’ont plus guère inquiété Anthony Lopes. Le gardien lyonnais était bien titulaire malgré le match interrompu samedi à Metz, où il avait été victime de jets de pétards. En Ligue 1, Lyonadésor­mais rendez-vous avec Rennes le 11 décembre. En Europa League, il va falloir attendre le 12 et le tirage au sort des 16es de finale au siège de l’UEFA, à Nyon (Suisse). Mais la petite Coupe d’Europe semble peut-être plus à la mesure des Lyonnais cette saison.

GROUPE D

Dans un cluboù les dirigeants­nesont pas réputés pour leur patience, Unai Emeryse retrouve en première ligne: dimanche le PSG affronte Nice, leader qui peut le distancer, alors qu’il vient dese ridiculise­r en championna­t contreMont­pellier (3-0) et Ludogorets (2-2) en Ligue des champions.

Emery fragilisé ?

Malgré ses deux Ligues des champions, Carlo Ancelotti (coach du PSG entre2011 et 2013) avait facilement perdu la confiance des dirigeants qataris, après une défaiteàRe­ims en 2013. En sera-t-il de même pour Emery ? « J’ai confiance en mes joueurs et en mon coach. Tout le monde a besoin de travailler plus pour préparer lematch contre Nice » , a assuré le président parisien Nasser Al-Khelaïfi, au micro de BeIN. Unmessageà­double entrée: malgré les deux dernières contre-performanc­es, Emery conserve du crédit. Mais il va devoir stabiliser un dispositif tactiquequ­i oscilleenc­ore entre 4-3-3 et 4-2-3-1, et faireconfi­ance aumêmeonze pour retrouver des automatism­es. Car à l’image des cas Ben Arfa et Di Maria, la gestion des joueurs interroge. L’ancienNiço­is est perdu entre titularisa­tions et passages sur le banc et l’ailier argentin, titulaireà­presque tous les matches, affiche un rendement très loin de son réel potentiel.

Faillites et manque de banc

« Avant Montpellie­r, nous étions une équipe qui ne prenait pas de buts faciles. Ce soir (liremardi, ndlr) ce sont de petites erreurs qui en sont devenues des grandes » , a constaté Emery, impuissant. S’il n’a pas voulu accabler un joueur en particulie­r, il est difficile de ne pas pointer la responsabi­lité de la charnièreT­hiago Silva/Marquinhos, coupable contreMont­pellier et Ludogorets. En attaque, l’efficacité fait défaut. Paris a tenté 24 tirs mardi, son record en Ligue des champions depuis son retour dans la compétitio­n en 2012/13, pour seulement quatre cadrés. Si Cavani, auteur de 20 buts en 20 matches (14 en L1 et 6 en C1) toutes compétitio­ns confondues, marche sur l’eau à l’image de son retourné acrobatiqu­e victorieux, derrière lui c’est le désert.

Nice, à quitte ou double ?

« Dimanche c’est l’occasion justement face à une très bonne équipe de Nice, en pleine forme, de se rattraper et de montrer que Paris peut faire de meilleures choses » , espère Matuidi. Message à double-tranchant : et si Nice gagne ? Car la rencontre face au leader surprise du championna­t prend des alluresdeq­uitte ou double. Un nouveau revers pourrait reléguer le PSG, quadruplec­hampionent­itre, àsept points des Aiglons, àpresquemi-parcours. Un retardnon rédhibitoi­re mais qui ferait désordre, surtout que l’autrerival sérieux, Monaco, est en embuscade.

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Cavani, buteur esseulé

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