Et nous, dans tout ça ?
Faisons le point. A partir de sondages auxquels personne n’accorde plus aucun crédit, Hollande a jeté l’éponge pour le prochain match tandis que Valls changeait de ring. Moyennant quoi, promu Premier ministre, Cazeneuve a annoncé qu’à l’issue de son très court CDD, il retournerait à son cabinet d’avocat. Valls, lui, se voit déjà à l’Elysée. Le « syndrome de Jeanne d’Arc » lui fait croire qu’à la primaire, il sera le meilleur et qu’il imposera la gauche au premier tour avant d’aller plus loin. Or, Arnaud Montebourg dont l’efficace « Redressement productif » a valu un bébé à Aurélie Filippetti, Benoît Hamon et Vincent Peillon qui se sont plantés tous les deux à l’Education nationale, l’éternel Filoche touche-à-tout sont persuadés que l’autoritarisme cassant de l’ancien maire d’Evry n’aura pas l’oreille du peuple. Valls risque donc de se retrouver Gros-Jean comme devant en janvier : ni mandat ni chèque car il appartient à la catégorie des cadres très supérieurs ayant démissionné sans préavis et sans se soucier de l’avenir immédiat de leur entreprise. Et nous, dans tout ça ? Qu’avons-nous à espérer de ce festival d’ambitions personnelles dépourvues d’ambitions collectives ? Rien d’autre qu’une situation ubuesque puisque nous voilà dirigés par un fin de droit et par un intérimaire qui, appelés à quitter la scène après cinq années de représentations, ne seront même plus tentés par l’intermède du -.