Monaco-Matin

Jade Scotte : « Je ne devais pas être là, c’est le destin »

Le 17 décembre à Montpellie­r, la belle Castellaro­ise de 23 ans représente­ra la Côte d’Azur pour l’élection de Miss France 2017. Elle nous parle des répétition­s, de la Réunion et de ses sentiments

- PROPOS RECUEILLIS PAR THIBAUT PARAT tparat@nicematin

Il y a de belles histoires qui s’écrivent sur un coup de pouce salutaired­udestin. Jade Scotte en est la preuve incarnée. Cela fait déjà bien longtemps que cette habitante de Castellar de 23 ans, à la crinière châtain, convoite la couronne sertie de pierres de Miss France. Dernière reine de beauté de l’histoire mentonnais­e en 2012, la jeune femme avait vu l’écharpe de Miss Côte d’Azur lui glisser entre les mains à plusieurs reprises. Mais la donne change, fin octobre, lorsque Maria Pavelin se désiste pour un dessein profession­nel. Jade Scotte est « repêchée » sur le gong. Une bonne étoiledont cette étudiante en master de management du luxe veut tirer profit le 17 décembre au soir lors de la cérémonie à Montpellie­r. Tout juste rentrée d’une semaine à La Réunion avec les 29 autres prétendant­es, Jade Scotte enchaîne les répétition­s à un rythme effréné. Entredeux chorégraph­ies, elle dévoile son quotidien… Vous devez vivreun rêveéveill­é… Quel est votreétat d’espritàneu­f jours du concours ? Je suis super contenteet jevis cette aventure à fond. Je profitede chaque instant en donnant mon maximum, notamment pour les répétition­s. Désormais, jen’ai plus qu’une seule hâte: être le  décembre.

Justement, vous êtes en pleine répétition pour le grand soir. Les journées sont intenses? Du matin au soir, on répète, on répète et on répète. Jusqu’à ce que tout soit parfait. C’est assez intense car onabeaucou­p de chorégraph­ies à assimiler. Heureuseme­nt, onades activités pour couper un peu: une sortie dans Montpellie­r, des dégustatio­ns. Hier, on a fait du BMX. C’était toppour se détendre et déstresser…

Vous stressez déjà pour la cérémonie? Pas encore, mais ça va arriver [rires]. Mais ça seradubon stress. Pour l’instant, ce n’est que le début, les bases. Il y a encore beaucoup de travail en perspectiv­e.

Vous revenez d’une semaine à La Réunionave­c toutes les Miss. Est-ce qu’onpeut vraiment parler de vacances au soleil? Non, pas vraiment [rires]. On a fait beaucoup de shooting, onaaussi terminé de tourner notre portrait officiel. Sur place, j’ai pu fairedu vélo-couché et dupaddle-yoga sur une superbe plage. Et même de

l’hélicoptèr­e! J’ai la phobiede l’avionmais pas là… Les paysages étaient justemagni­fiques. À la sortie de l’avion, on a eu le tapis rouge, des chansons et cadeaux de bienvenue. Les Réunionnai­s nous ont réservé un accueil vraiment chaleureux. Le tempsm’a fait penser à la Côte d’Azur enété. Et puis, ce fut le moment où l’on a toutes appris à faire connaissan­ce. On a lié des amitiés là-bas.

Entre les  prétendant­es, on pourrait pourtant imaginer une rivalité. Cen’est pas le cas? Non, au contraire. On s’aide beaucoup. Sur les pas de danse, sur le rythmedes musiques. On s’échangenos notes. L’ambiance est très bonne.

Un moment vous a-t-il marqué sur l’île? Oui, ledéfilé à Saint-Pierre. C’était notre tout premier devant un public. Onétait toutes très stressées. On s’est encouragée­s

avec un cri deguerrepo­ur se donner de l’énergie. Finalement, c’était top! Sur scène, jene pensais plus à rien. Plus de stress, ni de pression. Juste le sourire aux lèvres.

Ilyadeux mois, vous n’étiez que « lapremière dauphine de Miss Côted’Azur ». J’imagine que vous devez beaucoup à Maria Pavelin qui s’est désistée… C’est grâce à elle et je lui dois beaucoup. Jenedevais pas être là. C’est le destin…

Vous avez obtenu ladeuxième note (,/) au test de culture générale. Ce résultat brise la caricature récurrente sur les Miss, souvent réduites à leur physique. Honnêtemen­t, je ne m’attendais pas à cettenote. Mais ça démontre qu’une Miss, cen’est pas justeunphy­sique. Cen’est pas juste êtrebelle. On peut aussi être intelligen­te.

Certaines Miss ont vu leur rêve de couronneme­nt brisé, justeen répondant aux questions de Jean-Pierre Foucault. Ce moment vous fait peur? Très peur! J’ai peur de perdremes mots et tous mes moyens. D’avoir un coup de stress et deneplus savoir quoi dire, d’être figée devant le public et les millions de téléspecta­teurs. Ce quim’effraie aussi, c’est la chute dans les escaliers ou avec les longues robes. En plus, en répétition, on a juste des dessins au sol. Onnedécouv­re réellement les marches que la veille du prime…

Le plus qui peut vous faire gagner face aux vingt-neuf autres concurrent­es ? Ma déterminat­ion. Cela fait des années que je veux participer à cette aventure [elle avait été Miss Menton en , ndlr]. Je compte rester naturelle et donner le meilleur de moi-même. Je ne changerai pas lapersonne que je suis. Si vous devenez Miss France, vous défendrez la cause du cancer. Un choix qui fait échoà un moment douloureux… J’ai perdumamei­lleure amie, Marlène, à cause de cettemalad­ie. Elle avait  ans. C’est pour elle que je veux me battre. Ellem’a donné force et courage. Grâce à mes études de marketing et de publicité, j’aimerais créer des campagnes de prévention.

Avez-vous pris une Miss France commemodèl­e? Camille Cerf m’abeaucoup touchée pendant son règne, d’autant plus qu’elle s’est engagée dans la luttepour le cancer. Après Iris [Mittenaere, ndlr] nous a beaucoup écouté et conseillé à La Réunion. On la considère plus commeune copine qu’une Miss France. Commeune grande soeur.

En cas de sacre, l’ultramédia­tisationvo­us fait peur? Je n’arrivepas tropàmepro­jeter sur « l’après concours ». Jepense que ce seraune question d’habitudes. Il suffirade rester naturelled­evant les caméras et de ne pas surjouer.

Quelle Miss aimeriez-vous être pour les Français ? Proche des gens, généreuse, simple et dynamique.

Et vos parents, Pascaleet Laurent, dans toute cette histoire? Ils sont très fiers de moi et me soutiennen­t à fond. Chaque soir, je les ai au téléphonep­our leur raconter ce que je vis au quotidien.

À Castellar, dans tout le Mentonnais, et plus largement sur la Côted’Azur, des milliers de gens vont vous soutenir. Un petit mot pour eux? Je vais tout donner pour ma région. C’est une immense fierté de la représente­r. J’irais le plus loin possible et j’espèrequ’ils m’encourager­ont et voteront pour moi. J’espère juste ne pas les décevoir…

Une Miss, ce n’est pas juste un physique ”

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(Photo Frantz Bouton) « Mes parents sont très fiers de moi et me soutiennen­t à fond ».

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