Monaco-Matin

Nice a tenu le choc face au PSG (-)

En ramenant un nul de Paris, le Gym, qui menait 2-0 à la mi-temps avant de se faire rejoindre, a repris sa place de leader à Monaco. C’est fort !

- À PARIS, VINCENT MENICHINI

C’ était une soirée à marquer les esprits. A tutoyer les étoiles. A faire déborder la Seine. Dans un Parc des Princes à la fureur retrouvée et garni par 700 supporters niçois, il y avait tout, mais il n’y a longtemps rien eu côté niçois jusqu’à cette frappe lumineuse de Cyprien (32’). Un coup francpour la gloire et, peut-être, pour l’histoire. La plus belle depuis le mi- lieu des années 1970, déjà. Car, ce Gym, porté par une réussite folle, renverse tout sur son passage et, hier soir, il a touché du doigt un exploit monumental, celui de s’imposer à Paris et mettre, par la même occasion, le PSG à sept points. Ça n’aurait rien dit de l’issue du championna­t au mois de mai, mais reconnaiss­ons tout demême que ça aurait sacrément eu de la gueule d’enfoncer le PSG pour s’envoler. En menant 2-0 à la pause (Plea, 45’+3), les Niçois ont une fois encore écrit un scénario de folie auquel on n’était vraiment pas préparé, même si les plus optimistes avaient voulu nous faire croire qu’ils étaient favoris. Pris dans un tourbillon de folie, ils n’ont pas eu la force de maintenir la cadence et de résister aux assauts de Lucas, Cavani, Di Maria, Aurier, Matuidi, Motta, etc. Excusez du peu. A l’arrivée, Paris est revenu au courage dans un sursaut d’orgueil qui prouve qu’il n’est pas encoremort.

« On est premier, on est premier »

A lami-temps, on n’y croyait pas vraiment tant Nice avait souffert durant 45 minutes et traversait son entame de match en apnée. Trop de manques, d’imprécisio­ns techniques, de placements aléatoires et des joueurs qui jouaient à cache-cache… Puis, sans taper à la porte, Cyprien et Plea ont pris les choses en mains pour placer leur équipe sur la voie d’une victoire inespérée. Paris ne répondait plus, chancelait même. Or, après lapause, ce n’était plus la même histoire avec Lucas à laplace du fantôme de Krychowiak et un Cavani enfin copain avec le ballon. Son but à bout portant changeait tout. Trop vite, trop tôt (46’). Ça devenait oppressant pour le Gym qui perdait les pédales, à l’instar de Cardinale auteur d’une sortie affreuse qui permettait­àCavani d’égaliser (60’). Quel dommage qu’Emery n’ait pas persisté avec son idée atroce de faire jouer Matuidi comme ailier gauche… Quel dommage aussi que Nice ait, donc, cédé sur un déboulé d’Aurier face à Dalbert, qui n’en pouvait plus, et une bévue de son gardien. Malgré la furia parisienne, le Gym a eu l’immense méritedene­pas couler et de se sortir la tête de l’eau par le jeu, le jeu et encore le jeu. Il fallait le faire, d’autant que Dalbert a rendu les armes et que Balotelli est entré pour un footing et prendre son jaune. C’est aussi ça la marque des grandes équipes, ce que Nice n’est pas encore, mais qu’il deviendra s’il reproduit dans les prochaines semaines ce type de performanc­e face à des équipes de la dimension du Paris Saint-Germain. En ramenant un nul du Parc, le Gym a repris sa place de leader. Cela dure depuis maintenant douze journées. C’est complèteme­nt dingue quand on voit le train d’enfer que mène Monaco, son dauphin, qui déglingue un à un ses adversaire­s. Mais Nice est toujours là ce que n’ont pas manqué de clamer les supporters niçois au coup de sifflet final : « On est premier, on est premier, on est premier !!! »

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A l’image de Seri, au duel avec Motta, les Niçois n’ont rien lâché pour ramener un point de Paris et récupérer la place de leader en L.

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