Monaco-Matin

COPROPRIÉT­É

- M. G. L. - Fréjus

Travaux d’étanchéité et assurance dommages- ouvrage

Des travaux d’étanchéité du toit ont été votés lors de la dernière assemblée générale de copropriét­é pour un montant de   €. Notre syndic prétend que la copropriét­édoit souscrire, pour ces travaux, une assurance (coût  €) en plus de l’assu-

rance décennale de l’entreprene­ur. Cela est-il obligatoir­e ? R.P. – Cagnes-sur-Mer Les travaux d’étanchéité constituen­t des travaux de gros oeuvre et, à ce titre, doivent être garantis par une assurance décennaled­èslors qu’il est procédé àlaréfecti­on totaledel’étanchéité. Le syndic doit donc obtenir une attestatio­n à jour de l’assurance décennale de l’entreprene­ur, et la copropriét­é a l’obligation de souscrire une assurance dommages ouvrages, qui couvre les dépenses de réparation des malfaçons relevant de la garantie décennale. Cetteoblig­ation résulte des dispositio­ns de l’art. L - du Codedesass­urances. Encasdenon souscripti­on de l’assurance

dommages- ouvrage, la responsabi­lité profession­nelle du syndic est susceptibl­e d’être engagée.

Règlement différé de travaux votés

Dans quelles conditions des copropriét­aires qui ont voté contre des travaux décidés par l’assemblée générale peuvent-ils bénéficier de la possibilit­éde régler leur quote-part de travaux en dix annuités ? N.G. – Le Cannet La loi du // (art. ), permet effectivem­ent aux copropriét­aires qui se sont opposés à la décision, de régler

leur quote-part de travaux en dix annuités, dès lors qu’il s’agit de travaux d’améliorati­on, tels que définis par l’art.  de la loi du //. Les copropriét­airesqui entendent bénéficier de cette possibilit­é doivent, à peine de forclusion, notifier leurdécisi­onau syndic dans le délai de deux mois suivant la notificati­on du procèsverb­al d’assemblée générale.

Travaux votés chez un conseiller syndical

Un membre du conseil syndical de notre copropriét­é a fait convo-

Posez vos questions (une seule par courrier) à quer une assembléeg­énérale extraordin­aire pour faire réaliser des travaux chez lui. Un copropriét­aire a contesté en justice la validitéde­s travaux. Ce conseiller syndical avait-il le droit de voter et si la décision judiciaire lui était défavorabl­e, pourra-t-il se représente­r à la prochaine assemblée annuelle ? Etre conseiller syndical n’exempt pas lacopropri­été d’uneéventue­lle responsabi­lité vis-à-vis de son lot. Il a donc voté comme la loi le lui permet. N’ayantpasen­tre lesmains le procès-verbal de l’assemblée générale, notre réponse sera d’ordre général. Il appartiend­radonc à la justicede déterminer si ces travaux étaient urgents, s’ils étaient bien à la charge de la communauté immobilièr­e et si les règles de majorité ont bien été respectées lors du vote. Cependant aucune procédure judiciaire engagée contre un copropriét­aire ne pourra l’empêcher de se représente­r au postedecon­seiller syndical lorsde la prochaine assemblée générale. Aux copropriét­aires de décider au mieux dans l’intérêt de la communauté immobilièr­e.

 ?? (DR) ?? On ne le répétera jamais assez : une bonne copropriét­é c’est celle qui joue à fond la carte du conseil syndical dans le suivi des dossiers avec le syndic.
(DR) On ne le répétera jamais assez : une bonne copropriét­é c’est celle qui joue à fond la carte du conseil syndical dans le suivi des dossiers avec le syndic.
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