Martine Claret, Horus Pharma, lauréateRSE de Women Equity L’essor
La RSE est dans l’ADN du laboratoire pharmaceutique laurentin spécialisé en ophtalmologie. Et ça lui réussit bien : une hausse de 20% de son CA 2015 et de ses effectifs
Women Equity vient de dévoiler les résultats de la septième édition de son palmarès célébrant les cinquante meilleures performances dePMEde croissancedirigées par des femmes, ainsi que les lauréates desdeux trophées, Performance Eco et Performance RSE. Ce dernier a été remportépar Martine Claret, présidente de Horus Pharma, laboratoire pharmaceutique basé à Saint-Laurent-du-Var et spécialisé en ophtalmologie (150 salariés, CA 2015 32,3 Me). Le jury a été sensible au fait que la croissance de la PME requérant des efforts significatifs de recrutement, d’intégration et de structuration ne l’ait pas fait dévier de sa démarche RSE.
Quand avez-vous développé cette démarche RSE? Martine Claret. Depuis nos débuts en . Mon mari etmoi avons fondé cette entreprise avec des convictions éthiques et environnementales que nous avons toujours conservées. Comment se traduit-elle dans les faits? D’abord, en termes de développement des produits qui sont stériles, sans conservateurs, ni additifs pour minimiser les risques d’allergie. Nous sommes également respectueux de l’environnement avec des conditionnements recyclables, multidoses, donc plus économiques. Nous sommes aussi en train de convertir le parc automobile de nos collaborateurs vers des véhicules non polluants et nous avons réduit les transports en optant pour la proximité avec nos fabricants. % de nos produits sont fabriqués dans des usines françaises ; le reste en Allemagne et Italie. Notremode de gouvernance est proche de nos collaborateurs. Certains nous suivent depuis le début. Nous sommes près de maintenant ; en comptant les filiales. Même si nos effectifs augmentent de % par an, notre but est de rester une entreprise dynamique et flexible. Cela passe par la formation des salariés pour rester à la pointe de l’innovation – c’est indispensable dans notre secteur– mais aussi parce qu’on estime que les gens doivent être heureux dans leur travail. On consacre % de notre chiffre d’affaires à la R&D, chiffre que nous souhaiterions porter à %. On développe des collaborations avec la recherche académique, des instituts de recherche publics et privés en France et à l’international. En , nous avons créé l’association Ophtabiotech qui fédère les acteurs de l’ophtalmologie de l’arcméditerranéen.
Vous avez participé à PerformanceGlobale Paca-Est. Qu’en avez-vous retiré ? On a adhéré à ce programme pendant deux ans. C’est une excellente initiative de l’UPE qui nous a beaucoup aidés. Nous avons fait un audit de notre système pour voir les points valides de la RSE dans notre processus.
Selon vous, la démarche RSE est une aide... Oui, fabriquer plus près, avoir des usines proches, c’est plus pratique. Avoir des collaborateurs bien formés et bien dans ce qu’ils font, c’est plus d’efficacité.
Et demain? Outre la gamme dermatologique que nous sommes en train de développer, nous nous tournons davantage vers l’international. C’est essentiel pour une PME. Nous avons des contrats de distribution hors Europe mais notre but est d’avoir plus de filiales en Europe. Le palmarès complet surWomen-equity.org