Les ambitions de Charles Leclerc en GP
L’appétit vient en gagnant pour Charles Leclerc. Sitôt couronné champion des GP3 Series, cap sur le GP2, l’antichambre de la F1 où le Monégasque a déjà pris ses marques... et veut viser haut
Pas le temps de se reposer sur ses lauriers ! Depuis qu’ilapris la succession d’Esteban Ocon au palmarès des GP Series - son premier titre en sport auto -, le novembre à Abu Dhabi, Charles Leclerc enchaîne les séances d’essais presque sans relâche. Il court, il court, il court... Mais entre deux tests au Moyen Orient, le pilote de pointemonégasque de la Ferrari Driver Academy s’est tout de même arrêté quelques minutes afin d’évoquer cette campagne couronnée de succès et le prolongement de sa fulgurante trajectoireen GP. L’ultime marche avant le ‘‘Graal F’’ qu’il entend négocier de la même manière...
Charles, avec trois victoires, quatre pole positions et le titreGP au bout de la route, on peut dire que vous avez atteint l’objectif haut la main, non? Le bilan s’avère très positif, en effet. En remportant d’emblée les deux premières courses , à Barcelone et au Red Bull Ring, j’ai immédiatement pris le wagon de tête au championnat. Ensuite, c’est vrai, on a alterné le bon et le moins bon. Il a fallu composer avec quelques difficultés mais je suis tout de même parvenu à rester dans le top . De quoi garder intactesmes chances de sacre. Après le break estival, notamment à Spa et en Malaisie, les bons résultats se sont à nouveau enchaînés. En fait, je suis surtout content d’avoir su négocier au mieux les deux périodes cruciales, le début et la fin de saison.
Quelle a été la clé de la réussite? La régularité, sans aucun doute. On ne peut pas gagner tout le temps. L’essentiel, c’est de prendre des points chaque weekend, le plus possible. Maximiser les résultats, quoi! Même si vous n’avez pas la meilleure voiture. Au sein de l’écurie ART GP, j’avoue que j’ai beaucoup appris dans ce domaine. Justement, votre seul score vierge, lors de la finaleàAbu Dhabi, est-il la conséquence d’un surcroît de pression? Pas vraiment, non. Au début de la C, je m’attachais à préserver les pneus. Et puis Alex (Albon, son coéquipier, ndlr) a tapé. Devenir champion en plein milieu d’une course, croyez-moi, c’est une sensation assez spéciale. Difficile de rester zen sous le casque. Comme j’occupais alors la position, l’équipe m’a donné le feu vert pour essayer de finir sur le podium. Bon, je devais prendre un risque. Ça pouvait passer... mais ça a cassé. Un abandon sans conséquence puisque l’on avait assuré l’essentiel. Je garde un souvenir particulier de l’étape de Monza. D’abord grâce à cette pole position que je ne m’attendais pas à décrocher là-bas. Ensuite, et surtout, parce que le team ART GP a obtenu le titre équipes. Le dimanche, après l’effort, tout le monde était content. Pilotes, ingénieurs, mécanos : chacun avait le sentiment du devoir accompli. Une joie collective appréciée à sa juste valeur. effectué des simulations qualif’ et course, passé en revue différentes stratégies. Et j’ai aussi commencéàme familiariser avec les ‘‘pit stop’’, une nouveauté pour moi en .