Monaco-Matin

Syrie, Ukraine: les 28 cherchent àmettre lapression sur la Russie

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Les dirigeants des 28 États membres de l’Union européenne ont accentué hier la pression sur la Russie pour tenter d’infléchir sa positionda­ns le conflit syrien mais aussi en Ukraine, au cours d’un sommet à Bruxelles censé également faire avancer les préparatif­s en vue du Brexit. Les chefsd’Étatoudego­uvernement européens se concertaie­nt sur un texte condamnant « avec force » l’attaque d’Alep par le régime syrien et son allié russe, au moment où commençaie­nt les premières évacuation­s de cette grande ville du nordde la Syrie (lire en page suivante). « Les 50000 habitants d’Alep-Est n’attendent plus que la mort après l’échec de la communauté internatio­nale » , leur a dit le président du conseil local des quartiers rebelles, Brita Hagi Hassan, invité à s’exprimer devant eux à Bruxelles : « L’Histoire ne pardonnera pas. » « L’Europe doit faire entendre savoix » ,a exhorté en réactionle­président français

François Hollande, accusant laRussie de « prendre des engagement­s qu’elle ne tient pas » .

Pas de sanctions sur le dossier syrien

La Première ministre britanniqu­e Theresa May a elle aussi appelé à la fermeté contre le régime syrien et « ses soutiens en Russie et en Iran » , estimant que « ceux qui sont responsabl­es de ces atrocités » à Alep devront « rendre des comptes » . Selon un diplomate européen, il n’y a toutefois « pas de consensus » parmi les 28 pour infliger des sanctions à la Russie liées à son rôle en Syrie, « et ce d’autant plus qu’il est impossible d’avoir une lisibilité sur les intentions de la prochaine administra­tion américaine » vis-à-vis de Moscou. Les 28 ont en revanche approuvé sans difficulté la reconducti­on pour six mois de leurs sanctions contreMosc­ou pour son rôle en Ukraine, imposées en 2014 après la destructio­n en vol d’un avion de la Malaysia Airlines au-dessus de l’Est séparatist­e (298 morts). Ces mesures visant les secteurspé­trolier, de ladéfense ou encoredes banques, régulièrem­ent reconduite­s depuis deux ans, étaient en vigueur jusqu’au 31 janvier 2017 et certains payscommel’Italie avaient exprimé des réticences à les poursuivre.

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(Photo AFP) « L’Histoire ne pardonnera pas » ,a lancé le président du conseil local des quartiers rebelles, Brita Hagi Hassan, invitéauso­mmet.

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