Monaco-Matin

LesNiçoise­s l’ont fait !

Le Cavigal s’est offert le leader, Bourges, dans une ambiance de folie à Leyrit

- LEANDRA IACONO

C’est le genre de rencontre qui marque une saison et offre beaucoup d’espoir. Contre Bourges et ses 13 titres de champions de France, Nice n’a jamais souffert de la comparaiso­n. Les Niçoises se sont jetées dans la rencontre sans complexe et sans calculs. Solidaire et appliqué, le Cavigal a fait hier soir un pas dans la cour des grands et a prouvéqu’il faudrait composer avec lui cette année. S’imposer contre les Berruyères est déjà un exploit, mais y avoir mis la manière rend cette victoire encore plus savoureuse. Surtout après la déception vénitienne de mercredi dernier. «Venise nous a rendu service en nous mettant une claque, confie Mamignan Touré, héroïque hier soir; ça a été très dur mentalemen­t, mais on avait vraiment à coeur de réagir». Les Niss’Angels le prouvaient dès les premières minutes. Agressives et adroites, elles ne laissaient pas Bourges prendre confiance et dérouler son basket. Quand les grands gabarits Tchatchoua­ng et Filip semblaient, dans la raquette, prendre le dessus sur la défense azuréenne, Nice trouvait la solution offensive pour revenir. Bien aidé, il faut le dire par le match exceptionn­el de son Américaine Victoria Macaulay, 12 points dans le premier quart-temps et 27 unités au total. Les Rouge et Noir faisaient mieux que rivaliser avec les Tango et en- tamaient même la deuxième mi-temps avec 4 points d’avance. Le public de Leyrit commençait à y croire, et le tir primé d’Anderson sur la première possession niçoise du troisième quart l’y aidait bien. Nice menait maintenant de 7 unités (4740), mais se précipitai­t et n’arrivait pas à maintenir l’écart. La tension étaità son comble, attisée il faut l’avouer par des décisions arbitrales litigieuse­s. Un contexte qui ne mettait pas en difficulté les Niss’Angels, bien au contraire selon Touré : « On sait que contre Bourges, l’arbitrage est toujours un peu étrange. Il fallait y faire abstractio­n et se met- tre en mode Warrior. On l’a fait et on peut être fières de nous. » Un supplément d’âme et de volontéqui permettait au Cavigal de gérer ses temps faibles et de ne jamais laisser le doute s’installer. Même quand les Berruyères, plus expériment­ées, semblaient capables de prendre l’ascendant. Les deux équipes ne se lâchaient pas d’une semelle, l’écart ne grimpant jamais à plus de 3 points dans le troisième quart. À 59-58 en faveur des protégées de Rachid Méziane, les dix dernières minutes laissaient entrevoir une fin de match très éprouvante pour les coeurs et pour les organismes. Mais galvanisée­s par un public bouillant et emmenées par un duo Macaulay-Touré exceptionn­el aussi bien défensivem­ent qu’offensivem­ent, Nice prenait petit à petit le dessus. 6, 8, puis 10 points à deux minutes de la fin.. Leyrit était debout et l’exploit était proche. Jamais l’émotion n’avait été aussi prenante cette saison et Bourges n’y pouvait plus rien. Le Cavigal s’imposait 77 à 70 dans le genre de match inoubliabl­e.

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(Photo Franck Fernandes) Anderson à l’attaque du panier des Berruyères.

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