La Principauté et Lyon reliés par leur musée
Le Musée océanographique vient d’acter son partenariat avec le musée des Confluences. Une collaboration effective notamment sur des projets d’expositions entre les deux sites
Une alliance d’échanges et de collaboration. D’un côté, le Musée océanographique, temple de la mer déjà centenaire. De l’autre, le musée des Confluences, vaisseau de verre positionné entre le Rhône et la Saône, au bout de la presqu’île de Lyon, ouvert il y a tout juste deux ans. Ensemble, les deux institutions viennent de conclure un partenariat qui découle d’échanges productifs ces derniers mois entre les deux équipes. « LeMusée océanographique est impliqué dans la protection de l’environnement marin, dans un contexte qui n’exclut pas l’homme. Depuis 2010, nous redéveloppons les liens entre l’art et les sciences mis en place par le prince Albert Ier. Dans notre engagement, l’homme, la culture et l’art sont toujours présents. Et le musée des Confluences a un positionnement symétrique qui s’est orienté sur la relation entre l’homme et son environnement », détailleRobert Calcagno, directeur général de l’Institut océanographique, pour expliquer ce lien nouvellement tissé.
Le centenaire et le jeune
Des partenariats, le Musée
océanographique en a signé ces dernières années avec des centres de recherches ou des ONG qui travaillent pour la protection de l’océan. Mais jamais avec un musée. « LeMusée océanographique est un établissement ancien, fort d’une histoire impor-
tante. Le musée des Confluences est tout jeune, il n’a pas l’atout de la légitimité historique. Cet équilibre nous a plu. On peut apporter notre histoire au musée des Confluences », complète Robert Calcagno. Le 8 décembre dernier, le prince Albert II visitait les
lieux à Lyon pour la signature officielle du partenariat. Àcette occasion, ila offert à Hélène Lafon-Couturier, directrice du musée lyonnais, un poste au conseil scientifique de l’Institut océanographique. « Auparavant, nous avions dix spécialistes de l’océano-
graphie. Nous conservons de grands experts mais nous avons ouvert ce conseil à des personnes qui ont une expérience plus large et plus générale. Des gens qui peuvent avoir un regard plus large », ajoute Robert Calcagno. Un partenariat qui se tra- duira en actions. Et qui a déjà démarré. Pour l’exposition Taba Naba par exemple, au printemps dernier, les équipes de Monaco se sont appuyées sur certaines collections du musée de Lyon. La conservatrice lyonnaise Hélène LafontCouturier a été commissaire du projet.
Des échanges en
Autre exemple? Pour l’exposition du plasticien Philippe Pasqua qui ouvrira au temple de la mer le 12 mai 2017, le musée des Confluences a prêté un squelette de rorqual. Ce dernier sera moulé et restauré par Philippe Pasqua pour en faire une copie en résine chromée qu’il disposera en symétrie sous le squelette de la baleine au premier étage du Musée océanographique. En retour, les archives du Musée océanographique iront alimenter la préparation d’une exposition baptisée « Le poison et la nature », prévue à Lyon en 2017. Notamment les travaux du prince Albert Ier sur l’anaphylaxie, qui avaient impulsé des recherches de scientifiques qui ont décroché le prix Nobel en 1921.