Agression au sabre japonais: le suspect jugé fin janvier
Emmanuelle Boukobza, avocate au barreau de Grasse l’assure, son client « n’a rienàvoir avec toute cette affaire ». Mais il faudra attendre avant d’avoir le finmot de l’histoire. Le jeune homme de 28 ans suspecté d’avoir donné un coup de sabre samedi, veille deNoël, aupatron d’une boîte de nuit d’Antibes, n’a pu être jugé hier. Le tribunal correctionnel de Grasse n’apuavoir la certitudequela victime, grièvement touchée au dos et toujours hospitalisée, avait pu être avisée de la tenue du procès. Tôt samedi, la fin de soirée avait viré au drame. Une rixe avait éclaté vers5h30nonloin d’un établissement de nuit situé ruedu11-Novembre à Antibes. Alerté, le patron du club tentait de s’interposer entreles individus ivres. Mais un des deux protagonistes de la bagarre lui avait alors asséné un coup de Katana, armeutilisée autrefois par les samouraïs. Le gérant a été blessé au dos, le sabre provoquant une importante entaille. Pris en charge par les secours, le patron a été transporté à l’hôpital Pasteur de Nice. Hier, Y. K, 28ans, néàCannes, a nié être l’auteur du coup de sabre. Il a simplement reconnu à labarre avoir pris partàl’altercation. « Jen’ai rien à voir dans cette histoire », a assuré cet électro mécani- cienqui travaillecommefonctionnaireauservice assainissement de la ville d’Antibes. Affirmation à laquelle le tribunal n’a guère semblé porter caution, même s’il n’était pas question de juger l’affaire. « Si vous ne voulez pas nous dire avec qui vous étiez, cela va être compliqué », arétorquéAlexandre Julien, président du tribunal. Le sabre? « Je n’en ai pas utilisé », affirme le prévenu au corps noueux. « Je me tiens à carreau, je travaille », aaffirmé depuis le box celui quicompte déjà quelques condamnations au casier, la dernière remontant à 2009. Plusieurs concernent des faitsdeviolencesaggravées. Le président ironise: « Comme l’affaire n’est pas jugée aujourd’hui, je ne vais pas avoir le plaisir de parler de votre Facebook où vous apparaissez avec un Katana à la main. » Le prévenu pique soudainement du nez et reste coi. « Des témoins l’ont identifié », assène le procureur de la République, MarieNina Valli. L’avocate du prévenu, Emmanuelle Boukobza, affirmera avoir les éléments prouvant quesonclient n’y estpourrien. Et tentera de faire valoir ses garanties de représentation pour lui éviter la prison avant le jugement. Mais le tribunal enadécidé autrement. Ilaordonné le maintien en détention jusque-là. Il sera jugé fin janvier.