Monaco-Matin

Le voleur récolte sa quarantièm­e condamnati­on au casier !

- G. L.

« Surtout ne me jugez pas sur mon casier! » Avec une aussi calamiteus­e déclaratio­n ça partait vraiment mal hier pour le prévenu. Du haut de ses 51 ans, de derrière ses lunettes et depuis son box, Stéphane Ourkoussof­f devait bien s’attendreàc­eque l’affaire s’annonce compliquée. Et pour cause, il comparaiss­ait devant le tribunal correction­nel de Grasse avec un joli pedigree. 39 condamnati­ons, dont 28 pour vol… « C’est pas brillant », ironise Alexandre Julien, président du tribunal. Le fait pour lequel il était poursuivi était d’une immense banalité. Le chapardage d’un portefeuil­le dans un cabinet d’architectu­re grassois dans lequel il est entré un midi, le 18 novembrede­rnier. Il avait rendez-vous à son associatio­nde réinsertio­n voisine. Malgré son casier et une sortie en conditionn­elle, la société avait en effet semblet-il décidé de lui faire confiance puisque, outre le suivi social, il bénéficiai­t d’un logement. Le vol? Ce n’est pas lui. Il évoque un gitan niçois, rencontré quelques minutes plus tôt, qui aurait commis le larcin. « Je voulais l’en empêcher. Je n’ai fait que ramasser le portefeuil­le qu’il avait jeté sous une voiture, avec l’intention de le rendre plus tard. » On a connu plus crédible. Le « larfeuille » sera découvert par hasard, bien planqué, à l’occasion d’un dégât des eaux dans son associatio­n de réinsertio­n. Stéphane Ourkoussof­f a été identifié par la victime qui l’avait vu ressortir du cabinetd’architectu­re. Le restede l’audiencene­seraqu’une suite de pénibles et vaseuses dénégation­s. Le prévenu avait décidé de se défendre seul. Et ça non plus, ce n’était pas une brillante idée. Il a étécondamn­é àunanet demi de prison ferme et conduit directemen­t à lamaison d’arrêt pourypurge­r sa peine. Avec une 40e condamnati­on au passage… À ce rythme, le jubilé se rapproche à grands pas.

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