Démonstration navale de la Chine près de Taïwan
Un porte-avions dans le Pacifique et un tout nouvel avion de combat: l’armée chinoise montre ses muscles à moins d’un mois de l’investiture de Donald Trump, qui a ravivé la tension avec l’île rivale de Taïwan. A quelques jours d’intervalle, la presse officielle chinoise a annoncé que l’unique porte-avions du pays, le Liaoning, se rendait pour la première fois dans le Pacifique, puis qu’unnouveau chasseur, le FC-31, avait effectué un premier essai en vol. Ces démonstrations de force résonnent au moment où Pékin s’alarme de l’arrivée à la Maison Blanche le 20 janvier de Donald Trump, qui n’a pas été avare de piques à son endroit depuis son élection début novembre. Le bouillant milliardaire a rompu avec quatre décennies de politique américaine en prenant un appel téléphonique de la présidente taïwanaise, Tsai Ingwen, alors que la Chine interdit tout contact officiel entre ses partenaires étrangers et des dirigeants de Taïwan, île qu’elle considère comme une de ses provinces. Après un passage dans l’océan au sud du Japon, la flottille se trouve désormais dans la très contestée mer de Chine méridionale, selon le ministère taïwanais de la Défense, qui a surveillé le passage du porte-avions dimanche au large de ses côtes. Pékin souligne que ces exercices prévus à l’avance sont de routine, mais la presse chinoise se félicite de savoir que le Liaoning est prêt au combat, et qu’un autre porte-avions, de fabrication entièrement chinoise celuilà, est en construction. « Si la flotte peut croiser dans des zones où les Etats-Unis ont des intérêts vitaux, cela changera la situation dans laquelle les Etats-Unis peuvent unilatéralement mettre la pression sur la Chine », souligne le journal le Global Times proche du régime communiste.