Icône pop…ulaire
La vie, ou plutôt la mort, est ironique. Alors que le tube Last Christmas – qui revient inlassablement « pourrir » nos Noël depuis – crachait ses dernières notes romantico-sirupeuses avant d’être remisé au fin fond des play-list pour un an, le destin (ou appelez ça comme vous voulez) allait nous faire un drôle de coup, ce décembre… Objectivement, George Michael n’était pas un génie, stricto sensu, musical. Du moins pas si l’on place la barre au niveau des Bowie, Prince et autre Leonard Cohen, dont les disparitions ont noirci elles aussi , décidément année défaite de la musique. George Michael, c’était tout autre chose. Une sorte de prince pop. Au sens populaire. Et noble. Un roi de la variété sacrément bien fichue. Un artiste capable de vous faire vous égosiller sur Wake Me Up Before You Go- Go, rêvasser sur Careless Whisper, tapoter du pied sur Faith et (à vous de remplir cette case) sur I Want your Sex. Pas un génie à proprement parler, non. Mais une icône. Une figure emblématique des années , d’une jeunesse insouciante, du temps où l’on voyait la vie en rose fluo. Ses tourments, sa face sombre, ses multiples descentes aux enfers, celui qui s’est fait connaître avec le sautillant duo Wham! les a longtemps gardé enfouis. Préférant nous faire danser, en mode langoureux ou festif, joyeux ou plaintif. Ainsi, George Michael nous a une nouvelle fois pourri notre Noël. Nous laissant orphelins d’une époque, d’un bon copain, d’un amoureux d’enfance que l’on ne revoyait que trop peu, mais que l’on gardait dans notre coeur. Et pour la première fois peut- être, cette année, on s’est repassé
Last Christmas et ses notes sirupo-romantiques en boucle… Même un décembre.