Au sommet
L’alpiniste est rentré le 18 décembre d’une expédition au Chili où il a porté les couleurs de Monaco à 6893 mètres. Il a dû affronter un vent violent et gravir des pentes inclinées à 40 degrés
À 61 ans, Jean-Marc Nowak a hissé, peu avant Noël au Chili, les couleurs de la mairie de Monaco sur le toit du plus haut volcan du monde 6983 m).
Jean-Marc n’en finit pas de nous étonner. Alors qu’il vient de fêter ses 61 ans, qu’il prendra sa retraite le 31 janvierprochain, il semble échapper au vieillissement et faiblit encore moins. Le 18 décembre, il est rentré de trois semaines d’expéditions au Chili où il est allé gravir, avec une équipe de quatre copains (Bernard Becchetti, Sylvain Unia, Bruno Guerin-Marthe et André Cachat), l’Ojos del Salado, le deuxième plus haut sommet des Amériques avec ses 6 893 mètres mais aussi le plus haut volcan du monde. Là, il a fait flotter le drapeau de la mairie de Monaco, son employeur mais également sponsor.
Affronter le vent et la neige
Située sur la cordillère occidentale des Andes, entre la Bolivie, l’Argentine et l’océan Pacifique, cette montagne est, selon JeanMarc Nowak « techniquement facile » ; sauf qu’il a fallu affronter des conditions météorologiques difficiles. Un vent autour des 100 km/h et jusqu’à un mètre de neige dans la partie culminante du relief – « du jamais vue de mémoire d’homme ». Alors, ce qui est « facile » pour l’alpiniste de Monaco relève pour d’autres de la
prouesse physique. JeanMarc Nowak et ses coéquipiers, principalement issus du club alpin de Monaco ont dû affronter des températures entre -25 et -30 degrés, et cheminer sur des pentes allant jusqu’à 40 degrés. « En temps normal, le sol est sec. Là, nous étions couverts comme sur l’Antarctique où je suis allé par -40 degrés. Les traces à faire étaient un peu fatigantes parce que la neige était posée sur du sable, ce qui est assez instable. Nous avancions de 20 à 25 kmpar jour, avec 1100 mètres de dénivelé. »
Jean-Marc Nowak aime l’exploit; mais il apprécie plus encore l’expérience de la découverte d’un pays et des populations locales.
« Une immense baignoire naturelle »
« Ce voyage était pour moi une première. Cette montagne est très loin de tout. Il faut faire plusieurs jours de voiture. C’est un dépaysement total. Les paysages sont magnifiques. À 4250 mètres d’altitude, nous avons trouvé des formations géothermiques et de l’eau en ébullition. Une immense baignoire naturelle! Et de se baigner dans les eaux qui ont une particularité: on flotte sans effort! » Son prochain périple? Le Népal, pour l’association Namaste, en partenariat avec association culturelle népalaise d’Avignon. Il s’agira alors, après le séisme d’avril 2015, de reconstruire des écoles avec six maçons, trois médecins, des infirmières, un dentiste, un agriculteur. Là, Nancy Dotta, présidente de l’association monégasque le rejoindra et encadrera, quantàelle, un atelier de femmes pour développer l’artisanat.