Avenir de Vivarte : les syndicats « extrêmement déçus »
Ils redoutent un plan de licenciements massif et s’inquiètent notamment du devenir de la marque André. Une quarantaine de salariés du groupe d’habillement et de chaussures Vivarte (Caroll, La Halle, Chevignon, etc.), s’étaient regroupés à la mi-journée devant Bercy, où les représentants de l’intersyndicale (CGT, FO, CFTC, CFE-CGC) ont été reçus, hier après-midi, par le cabinet de Christophe Sirugue, secrétaire d’État chargé de l’industrie auprès du ministre de l’Économie et des Finances.
« Pas réellement de leviers »
Peu après cette entrevue, ils se sont déclarés « extrêmement déçus » . « Ils partagent nos constats mais n’ont pas réellement de leviers. Ils nous ont dit en gros : “On ne vous aidera pas” et “bonne chance” » ,a résumé Gérald Gautier (Force ouvrière) qui s’est exprimé au nom de l’ensemble des syndicats présents. Ces derniers demandaient notamment au gouvernement de fairepressionsur la direction pour préserver l’emploi, au regarddes aides publiques touchées par le groupe (40 millions d’euros de CICE et allégements de charges, selon FO).
« Un dialogue social transparent »
Selon un porte-parole du secrétariat d’État, le gouvernement a répondu « favorablement » à la « demande » des syndicats de « passer le message à leur direction et à leurs actionnaires » , en promettant de leur « rappeler » la nécessité d’un « dialogue social exemplaire et vraiment transparent » . Les syndicats envisagent de présenter un « projet alternatif » à celui du P.-d. g. Patrick Puy, qui doit faire des annonces avant la fin du mois en comité de groupe. Après l’annonce en septembre de la cession de 97 magasins La Halle aux chaussures, la mise en vente à l’été des enseignes Kookaï, Chevignon et Pataugas, qui n’ont pas trouvé preneurs à ce jour, et les cessions de Défi Mode et de la Compagnie vosgienne de la chaussure (CVC), ils craignent la vente de l’enseigne André (environ 800salariés).