Empoisonne les urgences
Les différents bassins de population du département sont inégaux face à lagrippe. C’estàGrasse que l’épidémie sévit le plus. L’établissement s’est déclaré « hôpital en tension », un dispositif permettant notamment l’ouverturede lits supplémentaires afin de faire face à l’afflux massif de malades aux urgences. « L’épidémie a commencé assez tôt à Grasse, depuis plus de quinze jours, remarque leDr Moreigne, médecin urgentiste. Nous recevons beaucoup de personnes âgées, notamment des maisons de retraite. Plusieurs mesures ont été adoptées parmi lesquelles l’ouverture de six lits en pneumologie. Mais la situationest maîtrisée. » Pas d’affolement donc. À l’Ouest du département, le nombre de malades est supérieur à la normale mais pas exceptionnel pour autant. L’hôpital de Cannes a relevé une augmentation de 11 % des consultations aux urgences par rapport à lamême période l’année précédente, avec unepartplus importante que d’habitude de personnes âgées (elles représentent 30% des consultationscontre 20% normalement). Cela n’a cependant pas nécessité l’adoption de dispositif particulier.
Une campagne de vaccination auprès des agents
Le Centre hospitalier d’Antibes fonctionne normalement. « Ce matin [lire hier matin, ndlr], nous n’avons reçu qu’une seule personne pour la grippe. L’activité est sensiblement identiqueaux années précédentes, constate la directrice des soins Christelle Rizzolatti. Nous avons mené une campagne de vaccination des agents. Et les résidents des Ehpad [établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes, ndlr] ont pour lama- C’est à Grasse que l’épidémie sévit le plus. Le centre hospitalier s’est déclaré « hôpital en tension ».
jorité été vaccinés. En fonction des patients et des cas, des traitements curatifsouprophylactiques par Tamiflu ont été mis en place.» L’établissement a par ailleurs demandé à ses soignants non vaccinés de porter
des masques. Des consignes identiques ont été données aux visiteurs du service de pédiatrie qui fait face, lui, à l’épidémie traditionnelle de bronchiolite. Àl’Est, c’est le calme plat. La grippe n’a visiblement pas franchi la frontièremonégasque ni atteint le bassin mentonnais. « Nous n’avons relevé aucun cas de grippe dans nos deux Ehpad. La plupart des résidents ont été vaccinés au début de l’hiver, indique Franck Pouilly, directeur de l’hôpital de La Palmosa à Menton et de l’hôpital de Gorbio. Nous n’avons pas relevé pour l’instant d’afflux notable de malades aux urgences. Mais, nous sommes préparés. Nous avons rappelé à tous les procédures (notamment le port de gants et masques). Et nous sommes prêts à ouvrir des lits supplémentaires si besoin. Cela avait été le cas en 2015 où une quinzaine de litsavaient été ouverts pendant trois semaines à cause d’une épidémie croisée grippe gastro-entérite. » En Principauté, les urgences du CHPG (Centre hospitalier Princesse-Grace) fonctionnent normalement sans affluence particulière.