SéquestrationàGoodyear Amiens-Nord: pas de prison ferme
La cour d’appel d’Amiens a nettement adouci hier les condamnations prononcées en première instance à l’encontre de huit salariés de Goodyear Amiens-Nord, poursuivis pour avoir séquestré en 2014 deux dirigeants de leur usine. Quatre des salariés, dont Mickaël Wamen, ex-leader de la CGT de l’usine, ont été reconnus coupables de séquestration et condamnés à 12 mois avec sursis. En revanche, ils ont été relaxés du chefd’accusation de « violences en réunion ». A l’inverse, trois salariés ont été relaxés du chef de « séquestration » mais reconnus coupables de « violences en réunion ». Deux d’entre eux ont été condamnés à trois mois avec sursis, le troisième à deux mois avec sursis. Ces sept-là se sont vu aussi infliger une mise à l’épreuve pen- dant cinq ans. Lapeine sera inscrite à leur casier judiciaire. Le huitième salarié poursuivi, Hassan Boukri, a été totalement relaxé. L’avocat des prévenus, Fiodor Rilov, a annoncé un pourvoi en cassation, visant à atteindre « l’objectif qu’on s’était fixé au départ, à savoir la relaxe pour la totalité des militants syndicaux poursuivis » . Pour la direction de la CGT, « l’acharnement continue » , ce qui est « totalement inacceptable alorsmêmequ’il n’existe plus aucun plaignant » (les poursuites étaient intentées par le parquet; Goodyear avait retiré saplainte, comme les deux cadres concernés).
1. Le 12 janvier 2016, les huit prévenus avaient écopé de 24 mois de prison dont neuf ferme, ce qui avait soulevé une vague d’indignations parmi les syndicats et dans la classe politique à gauche.