NVB, le retour sur terre
Après avoir rêvé de play-off fin 2016, les Niçois, battus par Montpellier (1-3) hier soir, doivent aujourd’hui se recentrer sur la lutte pour le maintien
Une marmotte en hibernation. Voilà à quoi ressemblait la force collective du NVB hier soir. La capacité des Azuréens à faire corps dans les moments difficiles, affichée à plusieurs reprises cette saison, semble s’être fait la malle depuis plusieurs semaines. Hier, Egleskalns et Kolev étaient bien trop seuls pour fairedéfiler les chiffres du tableau d’affichage. Sans Clère, touché au dos et qui s’avère une belle solution quand il s’exprime avec confiance, Nice manque cruellement de rotations et de cartouches pour transpercer l’adversité. Impliqués dans la bonne périodeazuréenne fin 2016, les centraux Radevic et Cuk n’ont plus aujourd’hui l’impact attendu sur le plan offensif. Une baisse de régime due, aussi, aux trop faibles variations de Halilovic, passeur encore en rodage après sa blessure et sa longue absence du début de saison. Ce constat, combiné aux 37 fautes directes dont 25 au service ont condamné toutes chances de victoire. Dommage quand on sait que le prodige héraultais, Jean Patry, a mis un set à rentrer dans son match. Le garçon a d’abord jonglé entre attaques bloquées et fautes directes (2/7 puis un 4/10 en attaque au terme du premier acte). Des stats indignes des 20 pts de moyenne compilés par le gamin de 20 ans cette saison. Un passage à vide qu’il a vite fait de corriger pour terminermeilleur marqueur de son équipe (21 unités). Le promu n’a donc pu jouer que les coureurs de fond, faisant le yo-yo et jouant dans la réaction (5-9, 17-19, 21-25 dans le set 1 ; 3-6, 1519, 22-25 dans le set 2). Pour croire à un changement de physionomie, Nice n’a pu compter que sur le « coup de poker Possamai » dixit Kasic.
Kasic : « Trop de pression »
Le jeune pointu de la N2 a entretenu la flamme en fin de troisième manche avec ses qualités de serveur (1922, 22-22). Et après le sauvetage de quatre balles de match, Kolev arrachait le set ( 30- 28). Une joie de courte durée puisque le NVB retombait dans ses travers et concédait une quatrième défaite de rang. « Il y a un problème de confiance, avance Kasic. Il va falloir que les joueurs comprennent que le premier objectif c’est le maintien. Parce qu’on était dans le top 8 un temps, chaque défaite est vécue aujourd’hui comme une catastrophe. On se met trop de pression. Dans notre bonne période, on avait de la réussite et on était en surrégime. Malgré ça, je veux rester positif. La réceptionn’était pas mauvaise,ce soir, et on a été capables d’aller chercher un set. »