Markovic démissionne, ‘‘JMG’’ prend
Samedi 20 novembre.-
15e journée de première division : Nice (6e) reçoit Nantes (3e). Quatre points séparent les deux équipes. Bjekovic ouvre la marque, mais Gadocha puis Sahnoun plongent le Gym dans le noir. Déçu par le score (1-2) autant que par le spectacle, le Ray demande la tête de Markovic. L’entraîneur a entendu le message. « Je démissionne » , dit-il aux journalistes après avoir prévenu son président. Roger Loeuillet, lui, ne souhaite pas prendre de décision à chaud. « On verra demain » dit le boss de l’OGCN en guise de conclusion.
Dimanche 21 novembre.-
Nice pointe à la10e place. Asix longueurs du leader bastiais. Le président Loeuillet s’est enfermé, chez lui, avec les dirigeants. Le rendez-vous avec Markovic est fixé au lendemain. Rien n’a filtré.
Lundi 22 novembre.-
La rencontre Loeuillet-Markovic dure 30minutes. Quand il sort du bureau présidentiel, Markovic n’est plus le coachde l’OGCN. Il est remplacé par Jean-Marc Guillou qui devient entraîneur-joueur à 31 ans. Il sera secondé par Léon Rossi. Le milieu de terrain dit avoir sondé les autres joueurs avant de donner son accord. Visiblement, il a oublié Katalinski qui déclare : « Markovic était un bon coach qui a abattu un travail considérable. Guillou ? Sa tâche s’annonce difficile. Mais c’est son problème...»
Mardi 23 novembre.-
Guillou arrive au club à 8h30. A 10h, l’entraînement est dirigé par Léon Rossi. Pendant la séance, JMG est un joueur comme un autre. Après, c’est autre chose. « Je serai entraîneur-joueur et capitaine » , annonce celui qui prône le dialogue avec les joueurs et les entraînements avec le ballon.
Mercredi 24 novembre.-
Guillou jette un voile sur l’équipe qui débutera trois jours plus tard àMetz. Oùva-t-il se titulariser ? La logique voudrait que ce soit au milieu. La rumeur le place en défense centrale. Au postede libero. « Mais il faudrait demander à Katalinski de jouer stoppeur. Or les géants ne sont pas faciles à déplacer...», écrit Julien Giarrizzi journaliste, spécialiste, poète et visionnairedans le Nice-Matin du 25 novembre. Lui a déjà tout compris.
Vendredi 26 novembre.-
La rumeur disait juste : Guillou se place en défense centrale. Le onze qui débutera à Metz : Baratelli, Douis, Katalinski, Guillou, Ascery, Huck, Adams, Jouve, Toko, Bjekovic, Sanchez. Bref, du 4-3-3.
Samedi 27 novembre.-
Dans le froid messin, Nice domine, mais se fait contrer. Mené 2-0 (buts de Zenier et Dehon) àdix minutes de la fin, le Gym sauve sa peau grâce à... Josip Katalinski. Le défenseur offre un but à Adams avant d’égaliser grâce àuncoup de canon de 25 mètres. Le tout entre la 88e et la 89e minute. « Il y avait un bon Dieu » , souffle Guillou. Un bon Dieu avec une moustache et un fort accent yougoslave...
Dimanche28novembre.-
Dans le Nice-Matin du jour, Jacques Boissonnet pense avoir retrouvé le Gym. L’envoyé spécial a trouvé l’équipe transfigurée et les joueurs solidaires. Pour Guillou, ce nulàMetz est encourageant : « A quelques secondes de la fin, on attaquait encore pour gagner. Un signe.»
Lundi 29 novembre.-
Les Niçois sont réunis dans le salon du club pour visionner le match à Metz. ‘’C’est l’heure du magnétoscope’’ titre notre journal. Une rareté... Pour Guillou, c’est l’occasion d’ouvrir les débats en famille.
Mercredi 1er décembre.-
Opposition entre l’équipe première et la réserve. Verdict : 4-0 pour les ‘’grands’’. Le tout sans Dario Grava toujours out (genou).
Samedi 4 décembre.-
Nice ( 9e) attend Troyes ( 18e). « Il importera d’abord de plaire au public. Le résultat suivra » , avance Guillou. On est loin des idées de Markovic.
Dimanche 5 décembre.-
VictoireduGym 2-0. Sans l’ombre d’un doute. Un but de l’incontournable Katalinski. Un autre de Peltier contre son camp. Les spectateurs du Ray (ils étaient 10937) ont retrouvé le sourire.
Lundi 6 décembre.-
« Face à Troyes, la première mitemps n’a pas été bonne. Nous étions crispés. Les joueurs craignent le public et ils ont tort. Celui-ci ne demande qu’à se laisser séduire. Vous verrez, ce sera plus facile à Marseille dimanche prochain » , annonce Guillou. Dans Nice-Matin, Julien Giarrizzi écrit : « Guillou joue derrière et manque au milieu.» Comme ça, c’est dit.
Mercredi 8 décembre.-
A Nice, tout le monde se penche sur le genou droit de Jean-Noël Huck. Le milieu de terrain a mal depuis un mois. Et quand Huck souffre, le Gym boite.
Jeudi 9 décembre.-
Victimed’une inflammation du ligament interne du genou droit, Huck est debout. Grâce au docteur Parienti et aux mains d’or de Bébert Gal, ‘’Nono’’ joueraàMarseille.