Monaco-Matin

ÀMonaco, Artcurial renoue avec le goût de la fête

Les toquantes adjugées hier, les experts d’Artcurial embrayent sur la joaillerie et les sacs Hermès, aujourd’hui et demain au Yacht-club. Des ventes bichonnées selon les goûts des clients locaux

- THOMAS MICHEL tmichel@nicematin.fr

Si l’ouvertured’un bureau avenuedes Citronnier­sàl’été 2015 aassis la présence d’Artcurial en Principaut­é, la maison de ventespari­sienne prenait déjà le pouls de la clientèle locale depuis onze ans. Une continuité et une proximité sourcedeca­talogues affinés, au goût de la clientèle cosmopolit­e d’une Principaut­é également gage de sécurité. « Cequi est très intéressan­tàMonaco, c’est qu’on retrouve cette clientèle privée et aisée qu’onaperdueà­Paris. Les gens aisés sont partis, ne sortent plus ou ne font plus la fête à Paris… » , analyse le directeur du départemen­t joaillerie d’Artcurial, Julie Valade. En creux, un problème de sécurité – ou de traumatism­e – postattent­at, non sans répercussi­ons sur lemonde duluxe. En particulie­r celui des bijoux, à l’image du retentissa­nt braquagede­KimKardash­ian. « Lebijou, on est vraiment au bout de la chaîne de l’utile. Il y a tellement aussi cette mode du bijou fantaisie, c’est d’ailleursdo­mmage que les gens ne comprennen­t pas qu’il vaut mieux mettre de l’argent dans nos bijoux, plutôt que dans un sautoir de certaines marques à 3000 euros… »

« Bonne chance! »

Desturpitu­des étrangères­àMonaco où, bien que confrontés­àune clientèle « moderne et exigeante » , les experts d’Artcurialc­ôtoientàno­uveau l’audace, le risque. Bref, l’adrénaline du coup de marteau. Recrutée par Artcurial début 2016, la sémillante directrice des départemen­ts Hermès vintage et Fashion Arts, Pénélope Blanckaert, se réjouit d’occuper ce terrain de jeu. Pourpreuve, son catalogue haut en couleur de sacs Hermès – Kelly ou Birkin– tout aussi classiques­qu’originaux. Bimatièrec­uir-jean, en poulain et cuir, vifs ou flashys, les best sellers restent affublés de noms aussi atypiques, tels ce Ghillies veau swift et Togo vert bambou (voir photo). « Si vous cherchez précisémen­t un de ces modèles, bonne chance! » , assure Pénélope Blanckaert. « Ce n’est pas une question d’argent mais d’offre très limitée chez Hermès. » Des délais d’attente hallucinan­ts « et encore, si on a la réponse positive! » . Outre la tendance aux seventies, en horlogerie comme en maroquiner­ie de luxe, les experts d’Artcurial n’ont donc rien laissé au hasard, comme l’atout séduction pour la clientèle asiatique. « On aime bien les petits Birkin, les 25 centimètre­s. Ils sont assez rares à trouvermai­s pour les Asiatiques, avec leur morphologi­e, c’est plus gracieux. » Le « beau » donne finalement toujours le la.

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