ÀMonaco, Artcurial renoue avec le goût de la fête
Les toquantes adjugées hier, les experts d’Artcurial embrayent sur la joaillerie et les sacs Hermès, aujourd’hui et demain au Yacht-club. Des ventes bichonnées selon les goûts des clients locaux
Si l’ouvertured’un bureau avenuedes Citronniersàl’été 2015 aassis la présence d’Artcurial en Principauté, la maison de ventesparisienne prenait déjà le pouls de la clientèle locale depuis onze ans. Une continuité et une proximité sourcedecatalogues affinés, au goût de la clientèle cosmopolite d’une Principauté également gage de sécurité. « Cequi est très intéressantàMonaco, c’est qu’on retrouve cette clientèle privée et aisée qu’onaperdueàParis. Les gens aisés sont partis, ne sortent plus ou ne font plus la fête à Paris… » , analyse le directeur du département joaillerie d’Artcurial, Julie Valade. En creux, un problème de sécurité – ou de traumatisme – postattentat, non sans répercussions sur lemonde duluxe. En particulier celui des bijoux, à l’image du retentissant braquagedeKimKardashian. « Lebijou, on est vraiment au bout de la chaîne de l’utile. Il y a tellement aussi cette mode du bijou fantaisie, c’est d’ailleursdommage que les gens ne comprennent pas qu’il vaut mieux mettre de l’argent dans nos bijoux, plutôt que dans un sautoir de certaines marques à 3000 euros… »
« Bonne chance! »
Desturpitudes étrangèresàMonaco où, bien que confrontésàune clientèle « moderne et exigeante » , les experts d’Artcurialcôtoientànouveau l’audace, le risque. Bref, l’adrénaline du coup de marteau. Recrutée par Artcurial début 2016, la sémillante directrice des départements Hermès vintage et Fashion Arts, Pénélope Blanckaert, se réjouit d’occuper ce terrain de jeu. Pourpreuve, son catalogue haut en couleur de sacs Hermès – Kelly ou Birkin– tout aussi classiquesqu’originaux. Bimatièrecuir-jean, en poulain et cuir, vifs ou flashys, les best sellers restent affublés de noms aussi atypiques, tels ce Ghillies veau swift et Togo vert bambou (voir photo). « Si vous cherchez précisément un de ces modèles, bonne chance! » , assure Pénélope Blanckaert. « Ce n’est pas une question d’argent mais d’offre très limitée chez Hermès. » Des délais d’attente hallucinants « et encore, si on a la réponse positive! » . Outre la tendance aux seventies, en horlogerie comme en maroquinerie de luxe, les experts d’Artcurial n’ont donc rien laissé au hasard, comme l’atout séduction pour la clientèle asiatique. « On aime bien les petits Birkin, les 25 centimètres. Ils sont assez rares à trouvermais pour les Asiatiques, avec leur morphologie, c’est plus gracieux. » Le « beau » donne finalement toujours le la.