Monaco-Matin

Cap-d’Ail conteste les « Falaises de la Riviera »

Cette zone de 360 hectares, qui s’étend sur les communes de Cap-d’Ail, La Turbie, Èze, Villefranc­hesur-Mer et Beaulieu-sur-Mer, vise à préserver le patrimoine naturel dans un secteur sensible

- ALP

La commune de Capd’Ail ne voit vraiment pas d’un bon oeil la création d’une zone de biotope dénommée « Falaises de la Riviera ». Depuis 2014, elle a tenté, devant le tribunal administra­tif de Nice puis devant la cour administra­tive d’appel de Marseille, de faire annuler l’arrêté du préfet des Alpes-Maritimes instaurant cette zone. Sans succès jusqu’à présent. Hier, elle a tenté une ultime fois d’inverser la tendance, en déposant unpourvoi devant le Conseil d’État. Le rapporteur public de la haute juridictio­n n’apas été convaincu par le mémoire de la commune et a au contraire salué « la solution solide » retenue par les magistrats de la cour d’appel.

Le pourvoi rejeté?

S’étendant sur les communes de La Turbie, d’Èze, de Villefranc­he- sur- Mer, de Beaulieu-sur-Mer et de Capd’Ail, cette zone de 360 hectares, marque la volonté de l’État de préserver un patrimoine naturel dans une zone sensible. Ce qui passe par des interdicti­ons: des- truction, coupe, mutilation, arrachage et cueillette de végétaux. Il s’agit bien là de prévenir la disparatio­n d’es- pèces et de préserver des habitats naturels. Une commune concernée par un tel zonage sur son territoire peut déplorer un manque à construire, un manque à gagner. Pour contester la validité de l’arrêté préfectora­l créant la zone de biotope « Falaises de la Riviera », Cap-d’Ail estime notamment que le préfet a outrepassé ses pouvoirs. « C’est au contraire et précisémen­t la mission d’un préfet que de prévenir et d’organiser de telles zones » , a indiqué hier le rapporteur public du Conseil d’État. Quant à l’argument concernant le fait que l’arrêté préfectora­l n’a pas de limite dans le temps, il a été considéré hier que « cela n’entraînait en aucun cas l’illégalité de l’arrêté, le préfet pouvant à tout moment y mettre un terme » . On saura dans les prochaines semaines si le pourvoi de Cap- d’Ail est rejeté, comme cela a été demandé hier.

 ?? (DR) ?? La commune de Cap- d’Ail s’est tournée vers le Conseil d’État, estimant l’arrêté préfectora­l trop contraigna­nt.
(DR) La commune de Cap- d’Ail s’est tournée vers le Conseil d’État, estimant l’arrêté préfectora­l trop contraigna­nt.

Newspapers in French

Newspapers from Monaco