La Clé des champs: « La maison d’arrêt ne restera pas à Nice ! »
rendre à lamaison d’arrêt de Nice pour se rendre compte de l’environnement ? ».
Mais Philippe Hiller va plus loin. « Pour nous, le préfet a juste voulu faire un effet d’annonce pour ménager les susceptibilités des élus locaux qui réclament lemaintien de la prison de Nice après avoir exigé son départ durant tant d’années. C’est une démarche quasi clientéliste. Il veut leur donner l’impression de ne pas perdre la face ».
Pour lui, le préfet évite la polémique et calme le jeu.
Enfin, il estime qu’il y a « un enfumage général de la part des élus concernant les Iscles ». Il précise son point de vue: « Joseph Segura, le maire de St-Laurent, entretient délibérément la confusion et l’amalgame entre la zone à urbaniser sur laquelle il a de nombreux projets structurants légitimes et la zone agricole inconstructible au nord des Iscles où est justement envisagée la construction de la future prison » . Il en est certain: « Il y aura encore bien des surprises dans ce dossier dans les prochains jours. Le garde des Sceaux suivra-t-il les recommandations du préfet ?». Il ne le pense pas. « Ce serait d’ailleurs une manière bien habile pour les élus locaux de faire passer le Garde des Sceaux pour celui qui refuse le consensus et l’apaisement. Hélas, il n’aura pas le choix de faire autrement puisqu’aucune proposition raisonnable ne lui a été faite. »
Les syndicats de surveillants de prison « satisfaits »
« Les propositions du préfet? C’est tout à fait ce que suggérait à quelques détails près mon organisation syndicale. Nous avons toujours privilégié une rénovation sur place avec un important investissement pour une mise aux normes », affirme Nordine, délégué UFAPUnsa Justice. Idem pour SLP-FO. Blandine, déléguée
pour Nice, se réjouit «du maintien de la maison d’arrêt sur site. C’est une excellente nouvelle. Et qui dit rénovation, dit aussi davantage de sécurité ». Mais les deux syndicats estiment, toutefois, qu’il
manque « un établissement pour peine dans le département ». A la Clé des champs, on a eu comme un moment de flottement à la découverte des annonces du préfet. Et puis, finalement, pas tant que ça. Philippe Hiller, le président de cette association qui milite pour le départ de lamaison d’arrêt de la rue de la gendarmerie, « n’a aucune inquiétude ». « Nous sommes persuadés de la fermeture du site actuel dans ou ans dès la mise en route opérationnelle du nouveau site dans la plaine du Var ». La Clé des champs rappelle les désagréments pour les riverains, de la proximité de lamaison d’arrêt. « Projections et trafics de drogue, à proximité immédiate d’une maternelle. Les nuisances sonores. Il suffit d’un seul détenu agité pour que cela devienne invivable ». Et de pester: « Le nouveau préfet a-t-il au moins pris la peine de se