Monaco-Matin

L’adieu poignantàG­uillaume « Guiguy » Bertolino

C’est en l’église Saint-Pierre d’Arène, à Nice, noire de monde, qu’ont été célébrées, hier après-midi, les obsèques émouvantes de notre confrère et ami, reporter à Nice-Matin

- V. M.

L’ église Saint- Pierre d’Arène, à Nice, était hier après-midi, noire de monde. Remplie de copains, d’amis, des membres de la grande famille de notre journal plongée dans le chagrin, de personnali­tés, d’élus. Tous unis dans la peine, pour dire au revoir à notre confrère et ami, Guillaume Bertolino, reporter à Nice-Matin, décédé le 8 janvier à 42 ans. Un adieu sobremais étouffant d’émotions, pour une cérémonie peu convention­nelle mais chantant l’amour, l’amitié, la foi en l’Homme. Celle voulue par Christelle, son épouse, pour accompagne­r l’amour de sa vie, dans un hommage qui lui ressemble tant. Plutôt qu’un linceul, ce sont des stickers qui ont habillé son cercueil. Des autocollan­ts colorés à l’effigie des groupes rock, de la glisse, du foot, de Nice-Matin, clins d’oeil décalés aux passions de Guillaume, notre Guiguy, apposés par ses amis, comme une ultime caresse, une dernière « baièta ».

« Il était une fois… »

Et puis les mots ont ré- Hier après-midi, sur le parvis de l’église Saint-Pierre d’Arène, ses nombreux amis étaient présents, aux côtés de Christelle, son épouse, pour un adieu à notre confrère, Guillaume Bertolino, reporter à

sonné. Ceux du père Gil Florini, curé de la paroisse Saint-Pierre d’Arène, pour inviter l’assistance, à « être ensemble, tous unis » aux côtés de Guillaume. Des mots encore. Ceux de Nick Hornby et Patrick Modiano,

essayistes et écrivains qu’affectionn­ait Guillaume, lus d’une voix chavirée par Yo, Séverine, Madeleine, Roxane, ses amis fidèles. Des mots, encore. Ceux de Jeff, son copainde toujours, son grand frère du journal

qui raconte: « Il était une fois. Il sera toujours Guillaume, Guiguy, Bro. » Guillaume l’espiègle, l’attentif, le bienveilla­nt. Guiguy « qui rit avec les yeux » , « taille la bavette pour parler à tous, de tout » . Le jour- naliste « jamais procureur » , « le pro de l’info » , comme son père disparu, Georges Bertolino, grand reporter à Nice-Matin. Guiguy, le fondu du Gym, au maillot rouge et noir qui chante Nissa la Bella et regrette son vieux stade du Ray, tout en fréquentan­t assidûment l’Allianz. Bro, l’homme du combat « le poing tendu » quand il a fallu sauver notre journal. Guillaume, l’âme soeur de Christelle. De cette passion de quinze années « qui semblait être née la veille » est issu leur plus grand bonheur, leur fils, Matthieu, 2 ans.

Une musique « qui déchire »

Des mots et de la musique. Celle de Wonderwall, totem du groupe Oasis, reprise en choeur par l’assistance. Une mélodie tendrement douce, diablement swingante, l’un des morceaux fétiches de Guillaume. « Écoute bien, nous aurait- il dit. Ça déchire ! » Cette cérémonie pour un ultime adieu, de fait déchirant, a été suivie de l’inhumation au cimetière de l’Est, dans la plus stricte intimité. À son épouse, Christelle, à son fils, Matthieu, à sa grand-mère, Marie-Lou, à sa famille, ses proches et amis, Nice-Matin renouvelle ses plus sincères condoléanc­es attristées.

 ?? (Photo Frantz Bouton) ?? Nice-Matin.
(Photo Frantz Bouton) Nice-Matin.

Newspapers in French

Newspapers from Monaco