manifestantspour le maintienducourrier dans ledépartement
Le courrier en 24 ou 48 heures, c’est fini », annonce Alain Colombo, secrétaire du syndicatSudPTTlors de lamanifestation hier après-midi devant l’hôtel de Ville. Les employés de la Poste s’étaient réunis pour protester contre la fermeture en 2018 de la plateforme industrielle de courrier (PIC) située à l’aéroport deNice. Un projet annoncé en octobredernier par la direction, dont l’intention est de relocaliser sur la PIC de la Valette, en banlieue toulonnaise.
Perte d’activité courrier de %
« Nous avons perdu 30 % d’activité courrier en 6 ans. Notre bail non renouvelable arrive à échéance. Nous avons cherché des terrains, mais n’avons pas trouvé. ÀToulon, nous sommes propriétaires et nous pouvons nous agrandir », explique-t-on à la direction de la Poste. Et d’ajouter qu’aucun emploi n’est menacé: « Un tiers des effectifs est retraitable en 2018, un tiers se verra proposer un poste dans la distribution, et unautre tiers sur le centredeCarros. » Mais s’ils manifestent, et qu’ils ont le soutien unanime des élus (c’est suffisamment rarepour êtrenoté), c’est aussi pour le maintiend’un service public de qualité. « Demain, une lettre de NiceàNice passerapar la PIC de Toulon, c’est invraisemblable! », déplore un représentant syndical. Là dessus aussi, la Poste est incollable: « C’est déjà le cas pour les colis, et depuis 10 ans. Ils passent par Cavaillon, et personnene voit la différence. Et en Languedoc Roussillon, Il n’yaqu’une PIC pour toute la région et ça fonctionne. » Sur demande de la Poste en novembre dernier, et dans le souci de conserver les 328 emplois de la plateformesur son territoire, lamétropoleaproposé un terrain de 15 000m², proche du lieu actuel et précise qu’elle n’avait pas été sollicitée en 2012. L’entreprise postale, qui annonçait 635 millions d’euros de bénéfices en 2015, y envisage volontiers une plateforme colis à l’horizon 2020. C’est sur ce point que les salariés reportent leurs espoirs: obtenir le transfertd’une partie de l’activité courrier dans cette nouvelle structure. Lamétropole va encore plus loin: « Il n’est pas trop tard pour construire une nouvelle PIC. Si la Poste le veut, elle le peut. »