« J’ai fait toutesmesclasses »
Bernard Casoni, 55 ans, entraîneur de Lorient, revient dimanche sur la Côte d’Azur. Le Valbonnais avait débuté sa carrière en pro à l’AS Cannes. Il n’a rien oublié
Vous revenez sur vos terres...
La Côte d’Azur, c’est ma région. Je suis né à Cannes, mais je suis de Valbonne. C’est ici que j’ai fait toutes mes classes. Je suis allé à l’école à Jules-Ferry et j’ai débuté en pros à l’AS Cannes.
L’AS Cannes, c’est une histoire de famille en plus pour vous... Mon père, (Pierre Casoni) avait marqué l’histoire du club. Jeme souviens très bien, on l’appelait “l’Empereur”. Ça n’a pas toujours été simple parce qu’on vous compare toujours.
En vous y êtes revenu pour entraîner. Pas longtemps... Que s’est-il passé ? Je n’y suis resté qu’un mois. J’ai très vite compris qu’avec le président de l’époque, Marcel Salerno ça ne pouvait pas marcher bien longtemps. J’ai donc préféré partir avant le début de championnat.
Quel sentiment prédomine quand vous voyez aujourd’hui l’AS Cannes évoluer en DH ? La tristesse. C’était un grand club pro avec un excellent centre de formation. L’AS Cannes méritait d’être parmi les clubs qui comptent en France. C’est triste. Mais quand un club est mal géré, voilà ce qui peut arriver.
Tout l’inverse de Lorient ? C’est un club sein où l’on a envie de se poser pour progresser. On peut bien travailler. Un vrai bon club de L. On va tout faire pour se maintenir.
Pour votre premier match avec Lorient, vous vous étiez incliné contre
Monaco (- )...
Oui. Mais je pense qu’on avait quand même posé des problèmes à cette équipe. Et depuis, nous avons rectifié deux trois petites choses. On a progressé sur l’aspect défensif et on s’est remis à gagner des matches. Nous devons maintenant répondre présent en terme d’intensité pour exister. Il faudra bien respecter ça si on veut se maintenir.
Est- ce difficile de motiver ses joueurs quand on doit affronter Monaco ? On devra êtremeilleur qu’au Parc des Princes (défaite - ), c’est clair. Il faudra hausser notre niveau de jeu. J’ai vu le match qu’ils ont fait contre l’OM. En face, nous savons à qui on aura affaire : un Monaco très efficace en contre, et qui se procure énormément d’occasions. Sans avoir la prétention de se comparer à Lyon, Monaco s’est incliné au Louis-II contre l’OL. C’est possible. Il nous faudra être à la hauteur de l’événement.
Quels sont les moments forts que vous retenez de votre carrière ?
Vous savez, ce n’est pas une question de trophée. C’est une histoire d’hommes. Moi, les moments forts que j’ai connus, ce sont ceux que j’ai partagés dans les victoires ou dans les défaites. Des bons moments et des moins bons, que ce soit à Toulon ou à Cannes. Des maintiens in extremis etc. J’ai le souvenir d’un tournoi junior avec l’AS Cannes. Je prends toujours beaucoup de plaisir à recroiser des personnes que je connais mais que je n’ai pas vues depuis longtemps. Et à chaque fois, c’est un paquet d’images qui me revient en tête. Je n’oublie pas d’où je viens.