Antibes : Étienne Leroy, la crèmed’ungâteaumondial ?
Le sous-chef pâtissier de l’hôtel du Cap - Eden Roc dispute, aujourd’hui et demain, à Lyon la coupe du monde de sa discipline avec l’équipe de France
Tout sauf une médaille en chocolat. C’est ce qu’Étienne Leroy compte bien rapporter de son déplacement à Lyon. À 28 ans, le second de Lilian Bonnefoi à l’hôtel du Cap - Eden Roc enfile aujourd’hui et demain la veste de l’Équipe de France pour disputer la coupe du monde de pâtisserie organisée dans la capitale des Gaules. Une gourmandise. Bien plus, même. « Un rêve qui se réalise, nous confiait-il, au moment de sa qualification. Un objectif que j’ai en tête depuis longtemps. Surtout que mes trois meilleurs amis sont déjà champions du monde. » Lui qui aurait pu devenir archéologue avant qu’un professeur ne l’en dissuade a choisi son devenir. Celui d’architecte, sculpteur et artiste… du goût. Autant de casquettes qu’il s’apprête à porter pour mener ses coéquipiers à la victoire: JeanThomas Schneider (glace) et de Bastien Girard (chocolat). À chacun son épreuve dans sa spécialité pour un résultat commun. De son côté le capitaine antibois doit réaliser unepièce artistique en sucre et un entremets au chocolat.
Précision, rigueur et saveur
« Même si chacun doit réaliser sa pièce, c’est un vrai travail d’équipe. C’est un échange permanent avec un regard sur chaque pièce. Il faut que le jury ressente qu’il y a un lien entre l’ensemble des oeuvres », assure celui qui sait déjà que rien n’est possible sans un mental de groupe. Cohésion: « Il faut que l’on ne fasse qu’un. L’espace que l’on partage à trois est une importante contrainte. C’est là que l’on voit la cohésion de l’équipe. Il arrive toujours un imprévu, la solidarité entre nous est importante, à l’instar d’une brigade dans une cuisine. » Le trio aura dix heures pour réaliser sa composition. Et pas une minute de plus. « Il y a des heures de dégustation précises qu’il faut respecter, sinon on perd des points, donc la cuisson doit être parfaite à l’instant T. » Précision, rigueur, saveur. Maîtres mots pour décrocher le titre suprême et faire de la France la crème mondiale de la pâtisserie. Mais attention, la compétition sera relevée. « Il y a sept pays à craindre pour ces Mondiaux. Notamment l’Italie, l’Espagne, le Japon, la Hollande ou encore la Belgique. Ce n’est pas une évidence que la France gagne! Le niveau est vraiment relevé. » Du coup, nos trois toqués ont dû sacrément bûcher. La seule recette quand on veut atteindre les sommets et être lemeilleur de sa discipline. Une vie de… religieuse menée depuis une dizaine de mois. Pour un… éclair de génie?