TOURNOI DE FRANCE CADETS À CANNES Ils façonnent déjà l’avenir
La fine-fleur du judo hexagonal, pour cette catégorie d’âge, s’est retrouvée hier sur les tatamis installés pour l’occasion au Palais des Victoires
Des larmes, parfois. Quelques petits bobos, aussi. Mais surtout, beaucoup, beaucoup de sueur aura coulé sur les tatamis de ce magnifique et non moins éphémère dojo qu’était devenu, hier, et le temps d’une journée, un Palais des Victoires classiquement plus enclin à accueillir des matches de volley. Voilà qui, à l’évidence, en dit bien plus que de longs discours sur le niveau d’engagement, et l’âpreté des combats. En tout cas, ils étaient près de 600 à s’être donné rendez-vous à Cannes pour un Tournoi de France cadets/cadettes toujoursaussi « open », puisque des délégations venues d’Espagne, d’Italie, de Suisse, et même d’Allemagne avaient également effectué le déplacement. Un tournoi marqué par l’entrée en vigueur de la nouvelle réglementation internationale, avec notamment la suppression des yukos (avantages) et, a contrario, une importance renforcée des shidos (pénalités, la troisième, et non plus la quatrième, étant désormais éliminatoire), histoire de rendre la discipline moins sibylline pour le grand pu- blic. Et de « favoriser un judo d’attaque » , dixit Guillaume Bois, entraîneur à Cannes.
Sept podiums régionaux
Et on ne sait s’il faut y voir une conséquence directe, mais toujours est-il que Cathy Fleury, la championne olympique deBarcelone en 1992, aujourd’hui responsable à la DTN des cadets et cadettes, s’est dite « plus qu’agréablement surprise » , malgré une certaine hétérogénéité du plateau, « par la qualité technique de ces jeunes judokas » . L’enjeu, il est vrai, était aussi bien réel. « Pour ceux qui se sont imposés aujourd’hui, exceptés pour les – 46 kg chez les garçons qui ne sont pas représentés au niveau international, il y avait à la clé une première sélection en équipe de France, pour un tournoi en Croatie qui aura lieu au mois de mars. Au-delà, les cinq premiers auront également le droit de participer aux manches de Coupe d’Eu- rope avec leur club. Ce qui ne peut leur être que bénéfique en terme d’expérience. » Voilà qui, à l’évidence, aura su motiver les troupes du pôle espoirs de Nice, encadrées par Gilles Nahon. Certes, aucun titre n’est venu ponctuer la journée, mais au total, c’est néanmoins la bagatelle de sept médailles (contre trois l’an dernier) qui sont tombées dans l’escarcelle. « Les résultats prometteurs de début de saison laissaient déjà entrevoir une belle moisson. Mais c’est vrai que le bilan est meilleur que ce que l’on pouvait espérer. Certains se sont révélés durant cette compétition, alors qu’ils n’avaient pas trop « performé » sur les tournois de préparation. Et puis, on a aussi beaucoup de jeunes, issus des podiums minimes, qui se sont classés entre la 5e et la 7e places. Et ça, c’est forcément de bon augure pour les prochaines années… » Les prochaines années et peut-être même bien avant cela, avec une conquête de l’or d’ores et déjà annoncée pour les prochains championnats de France, programmés eux en avril… Les médaillés maralpins
- 40kg : Melissa Luce (Carros Judo), argent - 57 kg : Ralia Drid (Carros Judo), bronze
- 60 kg : Enny Briard (Nice Judo), argent - 73 kg : Dizie Gnamien (Monaco), argent - 90 kg : Assim Bensaoula (Cannes Judo), argent + 90kg: MarvinGadeau(Monaco), argent.