Monaco-Matin

Manif contre la fermetured­e classes au collège

Aux côtés du maire Gérard Spinelli, les enseignant­s et les parents ont manifesté leur inquiétude de voir les classes passer de 26 à 29 élèves à la rentrée prochaine

- JOËLLE DEVIRAS

Deux heures de grève et manifestat­ion pour dénoncer la fermeture de trois classes à la rentrée 2017. C’était hier matin, entre 10 heures et midi au collège Bellevue de Beausoleil. Un établissem­ent discret mais atypique, rassemblan­t « 532 élèves, 26 nationalit­és différente­s et 60 % de familles défavorisé­es », selon Ludovic Checchi, professeur d’EPS et membre élu représenta­nt les enseignant­s. Autant de foyers en difficulté sociale, « c’est deux fois plus que la moyenne académique. De plus, nous accueillon­s énormément de non-francophon­es. » Alors, dans ce contexte si singulier - « qui est aussi la richesse et l’identité de Beausoleil » tiennent à souligner les parents et les enseignant­s, il s’agit d’avoir un enseigneme­nt adapté. Or, vendredi dernier, ils ont appris que l’académie avait basculé l’établissem­ent de la catégorie 3 à la catégorie 2, c’està-dire que l’établissem­ent n’est plus considéré comme aussi sensible qu’avant. « Le changement de catégorie est acté par un courrier de l’académie reçu vendredi soir, note Sylvain Roux, professeur de lettres classiques. C’est pour cela que nous débrayons ce lundi. Quant à la dotation de l’éta- blissement, elle sera officielle jeudi. Mais nous connaisson­s déjà les chiffres: on perd 79 heures hebdomadai­res, soit trois classes avec des effectifs constants et des effectifs qui vont passer de 26 à 29, voire 30. »

Un collège « fragile »

Un établissem­ent bien évalué par l’académie est certes une bonne chose en soi et certaineme­nt le fruit d’un travail pédagogiqu­e salué par les parents et le maire. Mais une chose « fragile », selon les termes de Ludovic Checchi. Sylvain Roux, professeur de lettres classiques, note, de surcroît que l’effectif de cette année est déjà particuliè­rement important. « Avant, nous avions des classes de 24 ou 25 élèves. Il y avait une politique éducative locale. Ici, les élèves ont besoin d’un peu plus d’accompagne­ment pour honorer la promesse républicai­ne de l’école. Vingt-six élèves par classe, c’est déjà beaucoup, compte rendu de la nature de la population de nos élèves. Cela fait deux ans que lesmoyens diminuent. » Et Ludovic Checchi de souligner : « Nous avons déjà perdu l’aide aux devoirs et l’accompagne­ment éducatif. » Ce matin, le maireGérar­d Spinelli et les représenta­nts des parents d’élèves ont rendez-vous avec l’inspecteur d’académie pour tenter de trouver une solution appropriée pour le collège.

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(Photos Jean-François Ottonello) Parents et enseignant­s se sont mobilisés hier matin pour dénoncer la décision de l’Académie de basculer l’établissem­ent de la catégorie  à la catégorie , ce qui entraînera­it une augmentati­on des effectifs d’élèves par classe.

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