Monaco-Matin

Lesgrands projets du maire Patrick Cesari

Dans cet entretien, le maire de Roquebrune, revient sur l’année 2016 et fait le tour d’horizon des projets à venir. Entre aménagemen­ts à court terme et dossiers de longue haleine…

- (suite de l’interview en page )

Chez Patrick Cesari, il y a deux temps pour les projets à Roquebrune-Cap-Martin. Le court terme, d’abord, avec les aménagemen­ts urbains. Après le carrefour Riva-Bella, l’édile s’attaque, entre autres, à la restructur­ation du quartier Carnolès. Un giratoire devrait voir le jour au carrefour de l’hôpital pour fluidifier la circulatio­n. Le village et Cabbé n’échapperon­t pas à ces réaménagem­ents pour « améliorer le cadre de vie des habitants » . Et puis, il y a le long terme: le Vista Palace, Azuréva, la base aérienne 943, Saint-Roman, la piscine… Autant de projets dont l’avancée est intimement liée aux délais administra­tifs. Les voir aboutir jusqu’au bout, Patrick Cesari y pense forcément, lui qui en suit certains depuis plus de deux décennies. « Oui, oui, je serai candidat » , confie-t-il, un peu précocemen­t. La preuve, quand bien même on en douterait, que l’élu a toujours le feu sacré.

Si vous ne deviez retenir qu’un seul projet de  ? Un projet qui nous a accaparés: le carrefour de Riva Bella. En plus du giratoire, nous avons repris tout le réseau d’eaux pluviales et d’assainisse­ment. Ce fut un chantier long et pénalisant pour tous les usagers…

Un mal pour un bien, donc? Par le passé, il y a eu lamise en sécurité du carrefour des QuatreChem­ins, puis Massolin. Il convenait de poursuivre avec celui de Riva-Bella. Aujourd’hui, ce sont des carrefours sécurisés avec, on l’espère, plus de fluidité de circulatio­n. Près de   véhicules passent chaque jour par cet axe structuran­t qui conduit à Monaco.

La Principaut­é, justement. Quel rapport entretenez-vous avec ce voisin très particulie­r? La relation n’existe pas seulement au travers du prisme de l’emploi. Mais aussi par la sécurité et la culture. Depuis vingt- deux ans, la Principaut­é investit aussi à Roquebrune- CapMartin dans le reboisemen­t, l’entretien des espaces végétalisé­s sur les hauteurs. Des opérations qui nous permettent de lutter contre les incendies, d’enrichir notre patrimoine végétal. On a tout intérêt à bien s’entendre avec nos voisins. Cinq caméras ont été installées en . Combien d’autres à l’avenir? Aujourd’hui,  sont fonctionne­lles. À terme, si l’on va au bout de notre engagement, ce sera  caméras. Cela permet d’intervenir sur des accidents ou du flagrant délit. Mais aussi de contrer la délinquanc­e routière.

Lors de vos voeux, vous évoquiez la situation saine des finances communales. Vos opposants, eux, vous reprochent une gestion financière « erratique »… En février, je vais présenter un budget qui sera à l’équilibre, en reprenant les excédents du budget précédent. On est dans une situation que je qualifie de saine. Pour en arriver là, il y a eu des passages obligés tant sur la rigueur budgétaire que sur la restructur­ation de certains services et de la mise en oeuvre d’un plan de mutualisat­ion. Cela nous a permis – sans augmenter la fiscalité, sans recours à l’emprunt et dans un contexte d’abandon par l’État sur le plan de nos dotations – de consacrer largement nos budgets aux investisse­ments. Tout en maintenant notre niveau de fonctionne­ment et de service public.

Quels sont les projets majeurs pour cette année ? Au village, l’espace libéré par le parking va laisser place à des aménagemen­ts qui profiteron­t à l’école mais aussi aux habitants. Certains axes vont être améliorés sur le plan de l’esthétique. A Carnolès, un projet de développem­ent de la base nautique va offrir aux associatio­ns sportives plus de confort et d’espace. Le restaurant Solenzara sera rénové par un exploitant, après un appel d’offres. On craignait, dans cette opération, d’être contraint à démolir. Nous avons convaincu les services de l’État que c’était un équipement incontourn­able pour une commune touristiqu­e. Les travaux débuteront en  pour une livraison l’année prochaine.

Carnolès, aussi, ne sera pas oublié par les aménagemen­ts? Il y a de gros travaux de restructur­ation de ce quartier avec la réfection des trottoirs sur les avenues Aristide-Briand et Maréchal-Foch et la rue VictorHugo. En découlera plus de sécurité pour les piétons et l’école Saint-Joseph. Un giratoire va être créé au carrefour de l’hôpital et l’on profitera de cette opération pour améliorer les chaussées. Cela impliquera plus de fluidité, plus de stationnem­ent et plus aucune attente aux feux. En embellissa­nt un quartier, en le restructur­ant, on espère que cela contribuer­a à l’économie commercial­e. Et Cabbé? Et le Cap Martin? Pour Cabbé, on a pour objectif, avec la SNCF, d’améliorer l’environnem­ent autour de la gare. Les abords seront réhabilité­s. Il n’y avait pas eu d’entretien depuis des années, non pas par désintérêt de la commune mais parce que c’était propriété de la SNCF. Dans le cadre de la révision du Plan local d’urbanisme (PLU), Cap Martin va être hyper protégé. Il pourra y avoir des constructi­ons mais sous certaines conditions. Une chose est sûre, il n’y aura plus de gros projets sur ce site.

Quelles sont les grandes orientatio­ns du PLU ? On vient d’achever l’enquête publique. Ce que je retiens de ce PLU, c’est que l’on protège tous les espaces exceptionn­els et les hauteurs de la commune. On augmente de près d’un tiers les zones naturelles et on offre la possibilit­é de travailler sur de l’agricultur­e identitair­e. Le PLU consacre de l’espace à l’activité touristiqu­e, une part relativeme­nt importante au logement dans des zones déjà urbanisées. Il protège aussi nos vallons et nous permet de gérer le risque inondation. Le littoral, lui, est protégé comme avant. Pas de zones constructi­bles supplément­aires possibles.

Concernant les logements sociaux, les  % imposés par la loi SRU semblent inatteigna­bles… Ils le sont mais c’est la loi… On est à  %. En signant le contrat de mixité sociale, on s’engage à réaliser   logements sociaux jusqu’à la date butoir de . On va le faire demanière progressiv­e. Je veux qu’à chaque nouvelle constructi­on, on ait une vision claire des services et savoir s’ils sont adaptés à une population nouvelle. Ce n’est pas juste un toit. C’est aussi assurer aux gens un emploi, une place en crèche, dans nos écoles…

Saint-Roman va voir fleurir des logements… Il ne s’agit pas seulement de faire du logement mais de désenclave­r et repenser tout un quartier, autant sur la sécurité que sur l’accessibil­ité. Alors du logement, oui, mais il faut penser aux voies qui n’existent pas aujourd’hui, à l’accession à la propriété encadrée. Finalement, Saint-Roman, c’est un peu comme la base aérienne .

Le restaurant Solenzara va être rénové ”

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(Photos Cyril Dodergny) Patrick Cesari, maire de Roquebrune- Cap-Martin.

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