François FillonàBerlin pour « renforcer » la relation franco-allemande
François Fillon, candidat de la droite à la présidentielle, s’est rendu, hier, à Berlin, où son programme économique séduit mais son côté pro-russe inquiète, pour une rencontreavec Angela Merkel et un discours sur ses orientations européennes. « Je suis venu lui présenter les priorités demon projet présidentiel et mes priorités pour redresser l’Europe. Je suis venu lui dire que l’Europe est aujourd’hui en crise, qu’elle est menacée par la politique américaine, par la Russie, par la Chine et qu’elle a besoin de retrouver un vrai projet pragmatique construit sur des bases intergouvernementales », a commenté l’ancien Premier ministre devant les caméras avant de répéter son ambition de renforcer l’axe francoallemand. Pour lui, ce dernier est essentiel « pas pour des raisons romantiques, pas pour des raisons de célébrations ou pour des raisons historiques, ça c’est derrière nous mais pour des raisons de construction de l’avenir ». Mais il reste de nombreux points de désaccords entre Paris et Berlin, notamment sur la question des réfugiés. « La France n’a pas à accepter des quotas de réfugiés. Cela regarde chaque Etat » , a confié François Fillon à la sortie de son entrevue. Reste également l’épineuse question des relations avec Vladimir Poutine, le président russe. L’Allemagne ne veut surtout pas entendre parler d’une levée des sanctions alors que M. Fillon prône la fin de cette politique à condition que la Russie applique les accords de Minsk. Il s’est également recueilli sur les lieux de l’attentat qui avait fait douze morts à Berlin le 19 décembre 2016.