Monaco-Matin

« Onn’est pas ultra-favori »

Hier en conférence de presse, Leonardo Jardim a été très prudent au moment d’évoquer son adversaire lorrain pour une place en finale. Personne n’a oublié le loupé bastiais il y a 2 ans

- RECUEILLI PAR FABIEN PIGALLE

C’est une semaine très importante pour le club... Toutes les semaines sont importante­s, mais ce match contre Nancy est particulie­r. Il nous donne la possibilit­é de jouer une finale. On ne pense pas encore au PSG.

Avec des matches tous les trois jours, comment gérez-vous votre groupe ? On ne peut pas jouer toujours avec le même onze. D’abord parce que les joueurs fatiguent avec seulement deux jours de récupérati­on. Et ensuite, parce que nous devons donner du temps de jeu à tout le monde. Si un joueur ne joue pas pendant un mois, le jour où on a besoin de lui, il passera à côté de son match. C’est important de garder tout le monde en forme.

Allez-vous faire tourner contreNanc­y ? Oui, peut- être trois ou quatre joueurs.

Parce que vous êtes encore engagé dans toutes les compétitio­ns ? L’année dernière nous étions éliminés de la Coupe d’Europe à cette période. Il y a deux ans, on était encore en lice dans les quatre. Quand on joue dans un grand club comme Monaco, c’est normal de jouer sur tous les tableaux. Il faut garder cette habitude de jouer tous les trois jours. Ce n’est pas bon d’arriver au mois de janvier et de n’avoir plus que le championna­t à jouer.

Il y a deux ans justement, vous avez été éliminé à ce stade de la compétitio­n par Bastia... Je crois qu’il y a deux ans, nous étions favoris, plus que cette fois. Nancy est une équipe qui joue bien, mais en plus, elle sera fraîche physiqueme­nt. Parce que son match ce week- end a été annulé (à Caen). Ils vont être à fond et il faudra faire très attention. Nous n’avons eu que deux jours de récupérati­on... C’est la

dernière marche avant la finale. Mais on n’est pas ultra-favori. Nancy va mettre de l’intensité.

Sentez-vous une pression de la part des dirigeants ? Il y a toujours de la pression. Et pas seulement en Coupe, en championna­t et en la Ligue des champions aussi. C’est normal pour un grand club. On ne nous demande pas seulement de gagner une coupe, on nous demande de gagner tous les matches (rires). On ne peut pas refuser de jouer telle ou telle compétitio­n. Les grands clubs ne font pas ça. Regardez Paris...

En “tuant” vos matches rapidement, comme contre Lorient, c’est plus facile de gérer votre effectif ?

Disons qu’il faut avoir une vision large. Ce n’est pas juste en prévision du match de Nancy, ce n’est pas qu’une question de prochain match. Le but est de maintenir un bon niveau global. Si on ne gère pas bien le groupe, dans une période avec  matches à disputer en  jours, ça ira bien lors des trois ou quatre premières rencontres... mais après ? Si on est mort pour les suivants, ça ne sert à rien.

Que craignez-vous de Nancy ? Devant, ils sont très costauds avec un jeu d’attaques rapides intéressan­t. Ils n’ont pas gagné par hasard à Nantes en quart de finale. Ils ont une bonne équipe située en milieu de tableau du championna­t ( Et surtout, fraîche sur le plan physique. Oui, ok, Monaco est la meilleure équipe. Mais dans ce contexte-là, je suis obligé de dire à mes joueurs que ça va être difficile. Parce que ça le sera. Cette demi-finale est plus importante que la rencontre contre Paris dimanche ? Le prochain match est toujours le plus important. Vous connaissez notre mentalité. Il n’y a qu’un match qu’on a délibéréme­nt mis de côté : Leverkusen en Ligue des Champions. On était déjà qualifié et assuré d’être premier. Donc nous étions tournés vers le match de Bordeaux deux jours plus tard. C’est tout.

Vous n’avez pas le droit à l’erreur contreNanc­y ? C’est une pression positive. Ce contexte nous permet de progresser. Je veux vraiment que ce groupe assimile cette mentalité. Celle de bien jouer sous pression. C’est la pression de la victoire. Toujours positive. Toutes les autres formes de pression, je préfère qu’elles pèsent sur moi, plutôt que sur le groupe. J’ai  ans, je suis habitué. Cela permet aux joueurs de travailler dans une bonne harmonie. J’aime quand mes joueurs prennent du plaisir aux entraîneme­nts.

Dans votre gestion de groupe, certains cadres comme Raggi ou Moutinho ont moins de temps de jeu. Est- ce difficile ? Les joueurs qui ne jouent pas sont contents de la réussite deMonaco sur le plan collectif. Mais d’un point de vue individuel, c’est différent. N’importe quel joueur veut d’abord jouer. Ce qu’il faut, c’est continuer de donner le maximum aux entraîneme­nts.

Pour un joueur comme Moutinho, internatio­nal portugais, ce doit être compliqué ? C’est comme ça. Tout va très vite en football et tout peut changer. Ce qui est vrai aujourd’hui ne le sera pas forcément la semaine prochaine ou lemois prochain. Il reste important pour le groupe et tout le monde reconnaît son talent. A Paris aussi de grands joueurs restent sur le banc.

Une pression positive ”

 ?? (Ph. J-F. Ottonello) ?? Jardim a prévu « trois ou quatre changement­s » contre Nancy. Moutinho, pourrait débuter.
(Ph. J-F. Ottonello) Jardim a prévu « trois ou quatre changement­s » contre Nancy. Moutinho, pourrait débuter.

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