« L’été dernier, je me suis posé des questions »

Lors de la préparation estivale, vous n’étiez pas dans le onze de départ. Avez-vous douté à cemoment ?

Je me suis posé des questions, c’est vrai. Je ne me sentais pas important alors que je débutais ma troisième saison ici. J’ai pensé à partir, enprêt, pour jouer. J’ai réfléchi puis j’ai eu une discussion avec le coach et ma saison a vraiment débuté.

Six mois plus tard, vous voilà installé dans le onze de départ...

Pour l’instant, je réalise ma meilleure saisonprofessionnelle mais ça ne fait que six mois, on fera unbilan en mai.

Il n’y a plus de blessures non plus, ce qui était souvent le cas auparavant.

J’ai mis certaines choses en place dans ma vie de tous les jours, j’ai pris un staff personnel pour bosser en dehors des entraînements. J’ai appris aussi à connaîtremon corps, jeme suis donné les moyens de ne plus être coupé dans mon élan par des petites blessures comme c’était souvent le cas. J’ai réussi à trouver les solutions pour avoir une certaine continuité et ça se ressent sur le terrain.

Vous avez pris confiance en vous dans cette équipe ?

Oui, je me suis responsabilisé. Je tente plus de choses, je frappe plus aussi. Je suis un joueur qui a besoin de confiance, pas d’être constamment rassuré mais qu’on me dise clairement les choses. Si tu me laisses sur un côté sans explication, c’est compliqué. Je peux tout entendre, le positif comme le négatif. J’en ai besoin même car on trouve toujours des solutions. Les deux premières saisons, je n’avais pas de discussions. Ce n’est plus le cas. Je n’oublie pas le travail de Luis Campos (ancien directeur sportif), on échangeait beaucoup. Claude Makelele aussi. Ça m’a permis de ne pas baisser les bras, de rester fort. Une carrière, ce n’est pas facile, tu as des périodes plus difficiles que d’autres. Il ne faut surtout pas lâcher. Jamais. Maintenant, rien n’est établi, il faut garder l’exigence actuelle.

Quelle place avez-vous dans ce vestiaire ?

Je suis quelqu’un qui peut être amené à prendre la parole mais je ne suis pas un leader comme Danijel Subasic, Valère Germain, Falcao ou Nabil Dirar. Petit à petit, je me fais une place dans l’équipe.