Monaco-Matin

« Ronaldinho ? Mon idole »

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C’est un championna­t qui n’est pas valorisé à sa juste valeur. La Ligue , c’est vraiment compliqué. Tu as vraiment beaucoup de talents et des équipes très différente­s. Tactiqueme­nt, techniquem­ent, tu as des équipes très au point. Sans parler de la dimension physique. Si tu arrives à t’imposer en Ligue , tu peux aller jouer partout. Cette saison, on a la chance d’avoir plusieurs équipes de niveau Ligue des champions.

Médiatique­ment, le championna­t anglais occupe beaucoup de place. Pourtant, vous avez battu deux fois Tottenham cette saison. Cela nous a permis de nous dire qu’on était à notre place. Il ne fallait pas arriver sur la pointe des pieds, on est là où on doit être. Quand on bat les Spurs ou le CSKAMoscou, ça n’arrive pas par hasard, il y a un travail collectif derrière. Et on a un super huitième de finale qui nous attend faceàManch­ester City. Je suis persuadé qu’on a le niveau de gagner cette double confrontat­ion.

Ce qui a changé, aussi, c’est le fait d’être encore en course sur tous les tableaux. L’an dernier, Monaco avait été éliminé très tôt de toutes les Coupes. On peut se permettre d’avoir des ambitions cette saison. On est déjà en finale de la Coupe de la Ligue, on a envie de gagner quelque chose.

Vous vous étiez fixé unobjectif personnel cette saison ? Pas vraiment. Je voulais surtout enchaîner les matches, faire une saison complète, enfin. Jouer ,  matches. Sur les stats, je neme fixe rien. Je voulais, malgré tout, mettre quelques buts, mais ce n’est pas le plus importantà­mon poste.

Il y a un an, vous avezmarqué l’unique but de la victoire de Monaco contre Nice. Avec le recul, on a l’impression que c’est le début de votre renaissanc­e. Oui, d’autant que je n’avais pas été très bon ce jour-là. Je fais une rentrée moyenne mais je suis décisif. Çam’a fait du bien car j’étais dans le dur avant ce match. J’ai senti que c’était le point de départ de quelque chose.

Vous êtes l’un des rares joueurs à systématiq­uement vous arrêter face à la presse. C’est une corvée? Une obligation? Unplaisir ? Comme tout le monde, quand je viens de perdre unmatch, je n’ai pas trop envie de parler. C’est un comporteme­nt humain, mais ça ne me dérange pas de parler aux médias ça fait partie de mon métier, de m’expliquer, de répondre aux questions. Oui, j’ai changé (rire). J’ai complèteme­nt explosé au niveau physique, notamment sur le haut du corps. C’est un travail quotidien avec le préparateu­r physique du club Carlo Spignoli, qui ne m’a pas lâché. Jeme suis musclé autrement, j’ai grandi, je me suis élargi. Quand je suis arrivé, j’étais un gamin, là, j’ai plus un corps d’homme (rire).

Ça doit aider à prendre confiance sur un terrain. Oui, je me sens vraiment capable d’avoir une emprise sur le jeu de mon équipe. Par exemple, quand on fait un bon match avec Fabinho, j’ai l’impression qu’il nous est difficile de perdre. On a réussi à avoir de l’importance, tous les deux, dans le jeu de l’équipe. On est les premiers relanceurs et on doit être irréprocha­ble à chaque match.

Pourtant on parle peu de vous. On n’est pas à la recherche de ça, on joue tous les deux à des postes de l’ombremais on est content de voir que les joueurs offensifs, qui marquent ou font des passes, sont mis en lumière. Eux, ils sont vraiment décisifs dans l’obtention du résultat. Ils changent un match. Ronaldinho...

Il représente quoi, pour vous ? C’est mon idole. Le seul joueur avec lequel je me suis pris en photo quand j’étais gamin. C’est lui qui m’a donné cette passion du football. Petit, j’étais amoureux de lui.

Le Parc des Princes, vous qui êtes natif de Paris, ça représente quoi ? C’est un match où tu as envie de te dépasser. Il ne faut pas avoir peur. Tu te motives facilement quand tu vas jouer au Parc des Princes. Et puis on arrive mieux armé que les autres années car on est en confiance. C’est une chance de jouer dans un stade comme ça, avec cette pelouse, cette ambiance. Petit, j’allais souvent au Parc des Princes en métro. Dans ma famille, ils sont tous pour le PSG car c’est le club avec lequel on a grandi. Bon, sauf cette fois car ils vont supporter Monaco pour moi (rires). Je suis fier de ce que j’ai fait, de mon parcours profession­nel. Mes proches m’ont toujours aidé, notamment mon frère qui est un soutien quotidien.

 ??  ?? Paris, Lyon, Nice, Monaco, on a le sentiment cette saison que le niveau de la Ligue  est monté d’un cran. Ce qui est frappant avec vous, c’est votre évolution physique. Lors de votre arrivée, on se souvient d’un garçon très mince, plutôt fluet et...
Paris, Lyon, Nice, Monaco, on a le sentiment cette saison que le niveau de la Ligue  est monté d’un cran. Ce qui est frappant avec vous, c’est votre évolution physique. Lors de votre arrivée, on se souvient d’un garçon très mince, plutôt fluet et...

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