CHAMPIONNAT DU MONDE - AVANT LA FINALE DEMAIN Remili, lepistolero
Il n’a que 21 ans et ce n’est que sa deuxième compétition internationale. Mais avec ses tirs ultra puissants, Nedim Remili est devenu indispensable aux Bleus
Cela faisait très longtemps que nous n’avions pas eu un gaucher de cette qualité.» Le compliment vient du coach français Didier Dinart qui avait eu le privilège d’évoluer au côtés de Stéphane Stoecklin, une légende au poste d’arrière droit. Au Mondial, Nedim Remili est en train de marcher sur les traces de son glorieux aîné. Ce qui rapproche les deux joueurs : unbras armé capable de dynamiter les défenses adverses et les gardiens les plus talentueux comme le Suédois Mikael Appelgren. Après ses cinq buts contre l’Islande en 8es, le joueur du PSG, formé à Créteil en région parisienne, a fait plus fort contre la Suède (6) puis il a récidivé (6) en demi-finale face à la Slovénie jeudi. L’enchaînement de ces performances en fait aujourd’hui le meilleur buteur de son équipe, avant la finale demain (17h30). Avec 33 buts en huit matches, Remili devance le demi-centre/ailier gauche Kentin Mahé (32) et le pivot Ludovic Fabregas ( 28), l’autre révélation de cette compétition. Mais près de la moitié des buts du jeune homme à la voix grave a été marquée à neuf mètres de la cage adverse.
Flashé à km/h
« Être capable de décocher des tirs comme ça à longue distance, c’est un vrai plus pour notre équipe et un poison pour nos adversaires » , souligneValentinPorte, qui partage le poste d’arrière droit avec Remili. Fils d’un ancien joueur et actuel dirigeant du club de Créteil - Kamel Remili -, il n’a jamais caché son désir d’évoluer au plus haut niveau. « Je pensais déjà à l’équipe de France très jeune. J’ai toujours voulu être performant. Maintenant, le plus dur c’est d’y rester » , souligne le Parisien, dont la carrière s’est accélérée la saison dernière. Ses prestations avec Créteil et la soirée du Hand Star Game à Bercy, où il a gagné le concours du tir le plus rapide - flashé à 105 km/h, « Je peux tirer plus fort », dit-il - ont attiré le regard de Didier Dinart, qui l’a sélectionné pour l’Euro en Pologne. Mais il n’avait pas confirmé les belles promesses affichées lors de la préparation. Il ne sera pas de l’aventure lors des Jeux de Rio, car blessé à l’épaule gauche. « Au Mondial, il a pris une autre dimension » , souligne Dinart, fier d’avoir fait éclore la ‘‘pépite’’ sous le maillot national.