Monaco-Matin

De Palmas: « Les inhibition­s tombent avec l’âge… »

- AMÉLIE MAURETTE amaurette@nicematin.fr

Après avoir fêté ses vingt ans de carrière en 2014, avec un albumlarge­ment écrit en anglais, qui n’a pas été une franche réussite, Gérald De Palmas est en tournée avec son nouvel album, La Beauté du geste. Un disque renaissanc­e dans lequel celui qui est retourné vivre à La Réunion, l’île de son enfance, renoue avec la langue française et l’élégance qu’on lui connaît. Un disque qui a également inondé les radios avec les titres Il faut qu’on s’batte, Le Jour de nos fiançaille­s ou Rose pleure. En concert dans tout le pays, De Palmas sera au Cannet le 2 février, puis à Marseille et à Sanary enmars, après deux Olympia.

Il y a quelque chose d’électro sur ce disque, une énergie qu’on ne vous connaissai­t pas?

Sur mon deuxième album, en , j’utilisais pas mal de samples. Depuis, plus trop, je ne sais pas pourquoi. Aujourd’hui, il y a une mode des vieux synthés, j’en ai racheté et j’ai repris du plaisir. Ce sont des sons que j’écoutais à  ans, j’ai retrouvéma jeunesse!

Les textes sont plus bruts aussi, moins fleur bleue… C’est vrai, je pense que ce sont les inhibition­s qui tombent avec l’âge… L’envie de s’exprimer différemme­nt, d’être libre. Le fait d’avoir écrit les textes avant les musiques aussi, m’a donné plus de latitude. Avant, c’était l’inverse. J’ai eu besoin de me sentir plus libre en écrivant. Quand vous faites une mélodie d’abord, c’est un cadre très défini, c’est frustrant à force. J’ai mis longtemps à changer, au mois  ans! Et le troisième paramètre, c’est que je ne suis pas le même qu’il y a  ans…

Vous allez avoir  ans, c’est à cet âge qu’on se connaît? Ouh la la! Ça dépend de chacun. Des gens se trouvent très tôt, d’autres tard et certains ne se trouvent jamais. J’espère faire partie de la seconde catégorie.

Vous revenez complèteme­nt au français. Vous avez abandonné l’idée de l’anglais?

Oui, je suis allé voir et j’ai vu. Pour moi, c’était important de le faire, de le ressentir sur scène. Je ne regrette pas du tout, j’avais besoin d’aller voir. Parce que depuis l’âge de  ans j’écoute , % de musique anglo-saxonne. Ça vous titille…

Vous n’étiez pas à l’aise sur scène, c’est ça?

Ce sont les mots qui n’ont pas la même portée. Quand vous êtes né dans un pays anglo-saxon, vous baignez dans une culture anglo-saxonne, les mots ont leur sens et leur bagage avec eux. En français c’est pareil. Tout ça, inconsciem­ment, ça pèse. Quand vous faites une chanson en anglais, il vous manque ça. Du coup, quand je les chante, j’ai l’impression de chanter des reprises… Il n’y avait pas beaucoup de chansons en anglais dans la précédente tournée, il n’y en a plus du tout.

Qu’est-ce qu’il y a sur celle-ci?

Pasmal de nouveaux arrangemen­ts de vieux morceaux. Il y a des versions très éloignées des originaux. Ça peut être déstabilis­ant quelques secondesma­is on chope les gens rapidement. J’aime bien, essayer de surprendre. Le son a beaucoup évolué aussi. La tournée précédente était rock, très électrique, là c’est un mélange acoustique et électro.

Et sur les dates du Sud ?

Peut- être que je serais en short à fleurs (rires). Non, je ne pense pas! Quoi que, à La Réunion, je vis en maillot. Mais je vais vous avouer la vérité, parfois je monte dans mon bus avec mes potes et je ne sais même où je vais. Je fais exprès évidemment, je ne suis pas largué à ce point… Mais j’adore ça, cette aventure. Savoir que je vais jouer devant des gens sans savoir exactement où, j’adore ça!

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(Photo Denis Rouvre) Gérald De Palmas.

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