En cas de fausse route, comment porter secours?
Comment venir en aide à une personne qui s’étouffe? Si on n’a pas été formé aux gestes qui sauvent, peut- on intervenir sans risquer d’aggraver la situation? Nous avons interrogé un urgentiste niçois. En cas de fausse route alimentaire, il distingue deux scénarios qui peuvent se présenter. Premier cas de figure: « La personne qui s’étrangle émet un bruit qui vient de la gorge, ça veut dire que l’air passe encore, même partiellement. Il faut alors appeler le , et en attendant l’arrivée des secours, essayer de détendre la victime, la rassurer. » En clair: ne pas y toucher, car on risquerait d’aggraver la situation. Deuxième cas de figure: « La personne ne fait plus de bruit, elle met ses mains autour de la gorge. Ses yeux commencent à être exorbités et le visage rougit puis bleuit. L’air ne passe plus du tout. La personne s’étouffe,
il faut agir, et vite. Pas besoin d’avoir suivi des cours de secourisme. » Quels gestes pratiquer ?
« Avec la paume de la main bien à plat, donner ,, tapes violentes dans le dos, entre les deux omoplates. Ce geste fort, provoque, par une suppression dans la cage thoracique une expulsion partielle. En pratiquant ces tapes, il faut veiller à tenir la personne pour qu’elle ne parte pas en avant. Si ça ne se débouche pas, au bout de minutes, la victime aura des troubles de la conscience et après à minutes un arrêt cardiaque ». Pour pratiquer la méthode dite « Heimlich » – qui consiste à placer un poing au niveau de la ceinture abdominale et effectuer des compressions – l’urgentiste insiste sur le fait qu’il faut avoir suivi une formation aux gestes qui sauvent.