Monaco-Matin

 HEURES DE BATHURST (- FÉVRIER) Abril réalise son rêve australien avec Bentley

- GIL LÉON

Il a décollé samedi dernier. Destinatio­n Sydney. S’il connaît déjà la plupart des circuits européens comme sa poche, à bientôt 22 ans, Vincent Abril n’avait jamais exporté son coup de volant outre-mer jusqu’à maintenant. Unvide comblé cette semaine. Pas n’importe où puisque c’est à l’autre bout du monde, « down under » comme on dit, sur la piste des 12 Heures de Bathurst. « Gamin, je suivais autant les courses de V8 Supercars que les Grands Prix de F1 » , explique le jeune ambassadeu­r de l’Automobile Club deMonaco ravi de réaliser son rêve australien. « Quand l’état-major du team Bentley m’a annoncé ça, j’étais comme un dingue. Débuter la saison sur un circuit mythique de l’autre côté de la pla- nète, c’est juste énorme. Un super challenge! »

L’effet Ogier !

Pas moins de 56 équipages participer­ont ce week-end au tour d’horloge inspiré de la légendaire­Bathurst 1000, dont 16 inscrits en catégorie Pro pour jouer la victoire. Depuis l’entrée en scènedes GT3, en 2011, Audi (à deux reprises), Mercedes, Ferrari, Nissan et McLaren ont apposé leur griffe au palmarès. Pas Bentley. Autant dire que l’équipe M-Sport, en charge du programmed­e la firme britanniqu­e en Grand Tourisme, va démarrer gonfléeàbl­oc. « L’arrivée de Sébastien Ogier et sa victoire au Rallye Monte-Carlo ont eu un impact très positif làhaut » , poursuit le « Frenchie » promu « Bentley Boy » l’an dernier après son titre Blancpain Sprint Series 2015 conquis en compagnie de Maximilian Buhk au volant de la Bentley Continenta­l du team allemandHT­PMotorspor­t. « Le boss (Malcolm Wilson, ndlr) a dépensé beaucoup de temps et d’énergie pour le convaincre. Aujourd’hui, nul doute qu’une telle réussite booste tout le monde, pas seulement côté WRC. Les départemen­ts rallycross et circuit de M-Sport vont aussi bénéficier de ce nouvel élan. Chez nous, par exemple, ça bouge pas mal et on sent une forte volonté de réagir. » Sevré de podium en 2016, le résident monégasque managé par Olivier Panis ne garde pas un souvenir impérissab­le de sa première saisondans la peau d’unpilotepr­o. « Si j’ai appris beaucoup de choses sur le fonc- tionnement d’une structure officielle, sportiveme­nt, les frustratio­ns se sont enchaînées. Au Paul-Ricard, à Spa, au Nürburgrin­g, il y avait le potentiel pour finir devant mais divers soucis nous ont mis des bâtons dans les roues. Voilà pourquoi plusieurs changement­s sont intervenus cet hiver. Personnell­ement, je rempile sur les deux programmes Blancpain. La continuité reste de mise avec Steven Kane et la Continenta­l numéro 7 en Sprint. Pour l’Endurance, en revanche, je partagerai le volant de l’autre voiture, la ‘‘8’’, avec Maxime Soulet et Andy Soucek, et ce dès Bathurst. » « Une carte à jouer » Une échéance imminente préparée comme il sedoit... « Entraîneme­nts musclés avec mon coach Yann Le Jeune d’une part, séances spécifique­s au simulateur afin de prendre quelques repères de l’autre : à Monaco, on vient de mettre les bouchées doubles dans cette perspectiv­e. Maintenant, j’ai hâte de voir à quoi ressemble le circuit du Mount Panorama en vrai! » Si la tâche s’annonce ardue compte tenu de la féroce concurrenc­e en lice, Vincent Abril ne se voit pas figurer ailleurs qu’à la pointe du combat : « On a une belle carte à jouer, sûr et certain. Il faudra juste se montrer fin stratège, histoire d’être bien placé à l’amorce des deux dernières heures, lorsque le sprint final débutera. Puisque mes coéquipier­s ont déjà disputé l’épreuve, je vais profiter de leur expérience. Maxime (Soulet) avait réussi son baptême du feu l’an dernier. À moi de savoir l’imiter... »

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(Photos Olivier Beroud/ VSA) Au pays des Wallabies, Vincent Abril va-til transforme­r son coup d’essai en coup de maître avec le team Bentley?
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