Monaco-Matin

Un nouveau directeur au cabinet du maire

Philippe Valli est aux côtés de Gérard Spinelli depuis le 1er janvier. Après la mairie du 7e arrondisse­ment, c’est une nouvelle vie qui commence pour ce Parisien

- PROPOS RECUEILLIS PAR JOËLLE DEVIRAS

Sept ans à lamairie du VIIe arrondisse­ment de Paris et, durant six ans et demi, directeur de cabinet de Rachida Dati. Un job difficile où l’étiquette Les Républicai­ns du maire se heurtait parfois à celle, socialiste, d’Anne Hidalgo à l’Hôtel de ville. C’est donc une vie nouvelle qu’entame Philippe Valli depuis le 1er janvier, aux côtés du maire Gérard Spinelli. Lui, qui a dû faire preuve de calme et de sang-froid malgré la pression, veut maintenant voir son travail se concrétise­r pour les administré­s. Rencontre. Quelles étaient vos tâches quotidienn­es à la mairie du  arrondisse­ment? La mairie du  arrondisse­ment n’est pas une mairie de plein exercice. Elle a un droit de regard sur la voirie ou l’espace public par exemple. Mais ce n’est pas comme à Beausoleil. Je gérais au quotidien les demandes des administré­s et les relayais auprès de la Mairie de Paris. Et comme la maire de l’Hôtel de ville n’avait pas le même bord politique que celle du  arrondisse­ment, c’était parfois frustrant. Mon travail était très relationne­l.

Être un proche collaborat­eur de Rachida Dati, ancienne Garde des Sceaux, députée européenne, ce n’est pas de tout repos, non? Il faut effectivem­ent savoir gérer le stress et la pression dans un environnem­ent parfois sous les feux des médias. Je n’étais, certes, pas seul à être sollicité. Aux côtés de quelqu’un comme Rachida Dati, on apprend à encaisser; surtout quand l’actualité politique est intense. Une période complexe a été également celle où il a fallu gérer la fan zone de la Tour Eiffel pour l’euro  . À la télévision, tout semblait formidable. Mais sur place, ce fut très difficile

pour les riverains. Il fallait être à leur écoute et trouver des solutions pour faciliter leur quotidien.

Et puis, vous avez décidé de donner votre démission le  décembre dernier… Avec Beausoleil, j’avais l’opportunit­é de venir m’installer dans une région que je connaissai­s, qui nous plaisait à mon épouse et moi- même. Nous sommes mariés depuis deux ans et avons une fille de  mois. Notre souhait était de venir vivre ici. J’ai contacté Gérard Spinelli début septembre. Aujourd’hui, j’habite Roquebrune- Cap-Martin et nous profitons tous les trois d’une très agréable qualité de vie.

Quelle est votre mission ? Les tâches sont multiples : le suivi des décisions

municipale­s, le traitement des courriers, le conseil aux élus, le suivi des démarches et de la communicat­ion. Il s’agit de faire l’interface entre les administré­s et le maire.

Comme à Paris en sorte… sauf que la population est différente. La sociologie du  arrondisse­ment est très homogène. Il y avait tout de même  demandeurs de logements sociaux sur   foyers. Mais seulement quinze appartemen­ts ont été proposés en six ans. Je retrouve toutefois des points communs: à Beausoleil comme à Paris, je rencontre des gens très soucieux de leur patrimoine et très attachés à leur ville.

Beausoleil vous apparaît-

elle comme une ville « difficile » ? C’est une ville à part en raison de son cosmopolit­isme. De plus, sa topographi­e est très contrainte. Ce sont autant de caractéris­tiques qui me semblent passionnan­tes.

C’est aussi une ville dont le maire n’a pas d’étiquette politique, alors que vous avez travaillé pour Les Républicai­ns depuis de nombreuses années… Que Gérard Spinelli ne soit pas encarté me convient parfaiteme­nt. Je ne l’ai moi- même jamais été. Pourtant, au cours de ma carrière profession­nelle, j’ai suivi Jean-Louis Debré, Philippe Seguin; puis j’ai été journalist­e dans l’Essonne où j’ai suivi Serge Dassault ou encore Manuel Valls… Un maire non encarté, c’est une liberté de parole. J’avais envie de travailler dans une mairie de plein exercice. C’est motivant et valorisant. On a l’impression de faire quelque chose. Et si Gérard Spinelli voulait être candidat aux prochaines législativ­es ? Je le suivrai quoi qu’il fasse.

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(Photo Jean-François Ottonello) Philippe Valli, nouveau directeur du cabinet du maire de Beausoleil, est resté sept ans à la mairie du  arrondisse­ment de Paris, aux côtés de Rachida Dati.
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(DR) Philippe Valli: « faire l’interface entre les administré­s et le maire. »

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