GP de France : contrat signé pour Le Castellet
Contrat signé en main, le Groupement d’intérêt public « GP de France-Le Castellet » conduit par Christian Estrosi a tracé hier la feuille de route scellant le retour de la F1 au circuit Paul-Ricard
La course avant la course est lancée. Deux mois presque jour pour jour après l’annonce du retour du Grand Prix de France de Formule 1 en terre varoise l’an prochain, le circuit Paul-Ricardenclenche la première. Loin de Paris et du cadre cossu de la bibliothèque de l’Automobile Club de France choisie pour révéler la bonne nouvelle comme un cadeau de Noël anticipé, le 5 décembre, c’est à deux pas de la piste aux étoiles, dans un garage déguisé en salle de conférence, que les principaux acteurs du come-back enfin conclu ont allumé le feu vert, ce lundi. L’assemblée plénière du conseil régional Paca l’avait porté sur les fonds baptismaux à l’unanimité, lors du vote de son budget primitif 2017. En ordre de marche pour organiser et promouvoir l’événement, le Grou- pement d’intérêt public (GIP) « Grand Prix de France-LeCastellet » réunissant les collectivités territoriales associées, la société Excelis exploitante du circuit, et la Fédération Française du Sport Automobile (FFSA), devait fixer sa feuille de route. Mission accomplie à l’issue de la réunion fondatrice tenue hier matin sur place autour de Christian Estrosi.
Garantie bancaire versée
« Notre annonce parisienne avait été accueillie avec beaucoup d’enthousiasme, mais aussi avec un peu de défiance, compte tenu des précédentes tentatives inabouties » , confiait ensuite le numéro1de laRégion ayant relancé le projet en secret il y a une dizaine de mois. « Dans notre esprit, ce retour était alors acquis à 99%. Aujourd’hui, c’est le top départ.
La confirmation ferme et définitive résultant de l’accord d’une durée de cinq ans, de 2018 à 2022, que nous venons de signer avec la FOM (Formula One Management, la société en charge de la promotion commerciale du championnat du monde de F1, ndlr). La création de ce GIP que j’ai l’honneur de présider constitue une étape majeure. De quoi sceller la mise en oeuvre opérationnelle de la renaissance de la manche française injustement rayée de la carte de la discipline reine du sport automobile en 2008. Je le répète, il s’agit d’un formidable vecteur d’attractivité pour nos départements, nos communes, la
zone d’activité de Signes, qui bénéficieront de retombées économiques conséquentes : 65 millions d’euros à minima, sans oublier les quelque 500 créations d’emplois générées dès la première édition, l’an prochain. » La récente acquisition de la F1 par l’entreprise américaine Liberty Media aurait pu modifier la donne, partiellement ou totalement. Il n’en est rien. Si Bernie Ecclestone, le grand argentier qui couvait la poule aux oeufs d’or depuis des lustres, ne tireplus les cordons de la bourse, mis hors course illico, l’investissement initial est validé. Soit un budget annuel de 30 mil-
lions d’euros, dont 14 millions venant des collectivités territoriales et 16 millions de recettes directes (billetterie, produits dérivés...). Préalable essentiel au paraphe du contrat, une garantie bancaire a été apportée par le Crédit agricole Alpes-Provence. Non précisé, son montant serait de 15 millions d’euros, d’après nos informations.
La date connue dans quatre ou cinq mois
Reste maintenant à savoir quand exactement les 60000 spectateurs attendus verront les monoplaces des as du volant repartir à l’as- saut du temple varois des sports mécaniques, déjà théâtrede14éditions au siècle dernier, entre 1971 et 1990. « On connaîtra la date dans quatre ou cinq mois, au moment de la première publication du calendrier 2018 » , précise Stéphane Clair. « Comme prévu, ce sera un Grand Prix estival, notre préférence allant à la fin du mois d’août, histoire de prolonger la saison. » Le directeur général du circuit Paul-Ricard savoure cette victoire majuscule à sa juste valeur. « Malgré les contretemps, les atermoiements, on n’a rien lâché. On continuait à travailler sans faire de bruit. Voilà, après le Bol d’Or, la F1 revient ici grâce à cet élan général suscité par Christian Estrosi. C’est la preuve qu’il faut toujours croire en ses rêves. »