Peur sur la VilleàCannes: c’était un pistoletàbilles!
Il se prenait peut-être pour Billy The Kid. Dans la cité des Festivals, peut-être a-til voulu se faire son propre film, tel un Clint Eastwood de pacotille. Mais à vouloir jouer aux billes, un Cannois de 19 ans s’est livré à un jeu particulièrement dangereux! C’est ce que le jeune homme a appris à ses dépens, samedi soir.
Peur sur la ville
Dans un contexte extrêmement sensible au lendemain de l’attentat du Louvre, ce dernier n’a rien trouvé de mieux que de dégainer un pistolet à billes. À croire qu’il en avait également une petite dans la tête! Vers 17 heures, en compagnie d’un ami, c’est dans le hall de l’hôtel Best Western (forcément !) que l’incon- scient a mimé un hold-up, en braquant le réception- niste (une autre connaissance) avec son arme de poing factice. « Cow-boy urbain », mais surtout mauvais plaisantin !
Pris en filature
Manque de bol, n’est pas Lucky Luke qui veut. Au même moment sur le Boulevard d’Alsace, un gendarme réserviste qui sortait de sa séance de sport en salle, a assisté à la scène. Àdéfaut d’endosser le rôle du shérif, ce témoin s’est rapidement planqué derrière un mur, et a aussitôt alerté les forces de l’ordre. Pendant ce temps, les deux « braqueurs » sont ressortis de l’établissement hôtelier, pour aller boire un pot en compagnie d’autres amis dans la rue Hoche. Comme investi d’une mission citoyenne, sans même chercher à jouer les héros, le réserviste a pris les gais lurons en filature, en attendant l’arrivée d’une patrouille. Alors qu’ils sirotaient tranquillement leur verre en terrasse, sans se douter le moins du monde de l’émoi suscité, les joyeux drilles se sont tout à coup retrouvés cernés par la cavalerie.
Cernés par la police !
Quatre agents, leur criant : « Mains en l’air! Police! » . Comme dans un sketch de l’arroseur arrosé, c’était à leur tour d’être visés par des armes, mais celles-ci ne comptaient pas pour des billes ! D’une main tremblotante, quasiment tétanisé par la peur, le « suspect » a inconsidérément sorti son pistolet plastique de sa veste, afin de prouver l’imposture et la malheureuse méprise. Par chance, les hommes en uniforme ont su maîtriser leurs nerfs pour ne pas riposter. Ils ont immédiatement désarmé le jeune homme, avant de l’interpeller dans la foulée. Après explications (sévères) au poste, les jeunes gens sermonnés et repentants, ont été remis en liberté. Les enquêteurs du quart les ont renvoyés jouer aux billes. Mais de grâce, sans pistolet !