AS Monaco : la saison de tous les records
L’ASM version 2016-17 réalise le meilleur parcours de son histoire après 24 journées. Mais pour marquer définitivement les esprits, il faut aller jusqu’au bout. Encore 3 mois à tenir
Impossible de comparer les époques, les joueurs ou le style de jeu pratiqué. La seule chose immuable reste la statistique. Et sur ce point-là, les données sont parlantes. Jamais dans son histoire, l’AS Monaco n’avait connu pareille parcours comptable après 24 journées. Nous avons analysé (tableauci-contre), le bilan des sept saisons où l’ASM a été championnedeFranceaprès lemêmenombredematchs. Seule la formationde1960-61 des Cossou, Djibrill, Carlier... avait tenu quasiment le même rythme. Dans cette équipe de Lucien Leducdébutait Armand Forchério sous le maillot de l’équipe première. « Comme l’équipe actuelle, on dominait le championnat. Avec Kaelbel, Cossou, Hidalgo, Théo, Biancheri il y avait la moitié de l’Equipe de France » , se rappelle le seul Monégasque quiaréussiàpasser professionnel avec l’ASM.
buteurs différents
Celui qui fut ensuite entraîneur, directeur sportif et du centre de formation dans le club princier est plus emballépar ses contemporains que nostalgique. « J’ai tout de suite accroché, dès les premiers matchs. Pour moi, ils ont une assise défensive exceptionnelle et c’est ce qui explique la réussite offensive. Avec Fabinho et Bakayoko, ils possèdent les deux meilleurs milieux défensifs. Sidibé et Mendy sont aussi les plus forts à leur poste en L1. Devant, ils ont du talent, mais ils peuvent surtout jouer libérés car ils savent que même quand ils perdent le ballon, les milieux et les latéraux seront vite dessus ». Plus que le pouvoir offensif des joueurs du Rocher, c’est la récupération du ballon qui bluffe l’ancien défenseur. « Bakayoko et Fabinho ne taclent quasiment jamais. Ils mettent beaucoup d’impact et reprennent la balle en restant debout. Du coup, ils gagnent un temps précieux et transmettent vite et bien le ballon. Un avantage extraordinaire ». Dernier point marquant pour celui qui était du doublé de 1963, lamultiplicationdebuteurs. 14 en tout « C’est incroyable. Quand on voit que même les défenseurs marquent régulièrement, c’est bien la preuve que le danger vient de partout ». Une avalanche de louanges qu’il faudra faire perdurer encore3mois, pour que cette génération rejoigne les Kaelbel, Onnis, Bellone, Hoddle, Henry, Simone (...) et rentre définitivement dans les coeurs des supporters. * Sans compter les deux csc d’Aurier (PSG) et de Nwakaeme (Angers).