Désavoué devant la justice, Trump se concentre sur l’international
Uncamouflet. La justiceaméricaineadécidé de maintenir la suspension du décret très controversé limitant l’immigration, contre lavolonté du président américain Donald Trump. L’appel du gouvernement est « rejeté » , ont écrit les trois juges de la cour d’appel de San Franciscodans leur décision prise à l’unanimité, insistant sur la nécessité de protéger « l’intérêt général » . Le gouvernement n’a pas démontré que le maintien de la suspension du décret se traduirait par de graves atteintes à la sécurité des ÉtatsUnis, ont-ils conclu. Pas de quoi ébranler le président des États-Unis, qui a tweeté: « RENDEZ-VOUS AU TRIBUNAL, LA SECURITÉ DE NOTRE NATION EST EN JEU ! » Mais l’agenda de l’occupant de la Maison-Blanche a surtout été consacré hier aux questions internationales. Il a ainsi déclaré à un quotidien israélien ne pas croire que l’expansion des colonies soit « bonne pour la paix » .
La mise en garde de l’Union européenne
Et ce alors que le gouvernement du Premierministre israélien Benjamin Netanyahu, qu’il doit recevoir dans cinq jours, arelancé plusieurs projets en la matière. Il a, en revanche, cherché à apaiser ses relations avec la Chine. Deux mois après un coup de fil retentissant avec Taïwan, Donald Trump a cette fois assuré à son homologue Xi Jinping qu’il respecterait le « principe de la Chine unique » interdisant tout contact diplomatique entredes pays étrangers et le frère ennemi taïwanais. Ilaégalement misenscène la bonne entente États-UnisJapon. Très loin de ses propos de campagne, au cours de laquelle il avait évoqué une remise en cause de l’engagement militaire des USA dans la région, le milliardaire a adopté un ton conciliant avec le Premier ministrejaponais Shinzo Abe, en visite officielle à laMaison-Blanche. Avec l’Unioneuropéenne, en revanche, la normalisation des relations reste à accomplir. « Nous n’interférons pas dans la politique des ÉtatsUnis [...]. Et les Européens comptent sur le fait que l’Amérique n’interfère pas dans la politique européenne » , amis en garde la chef de la diplomatie européenne, Federica Mogherini, en conclusion de sa premièrevisiteàWashington depuis l’installationde la nouvelle administration.