« Droit dans mes baskets »
Avant d’affronter Amiens ce soir, dans un match à six points en vue d’une qualification en play-off, Stan Sutor répond aux critiques qu’il suscite alors que les siens restent sur six revers
Le quotidien d’un entraîneur n’a rien d’une promenade de santé. Stan Sutor en fait l’expérience actuellement, alors que ses Aigles n’ont plus gagné depuis six matches. Un bilan qui a sérieusement réduit les chancesd’une qualification historique pour les play-off. Chahuté avant le déplacement du jouràAmiens (h), qui sonne comme le rendezvous de la dernière chance pour réintégrer le Top , le coach azuréenaacceptéde répondre à ses détracteurs. Une interview vérité où le Slovaque n’aesquivéaucun sujet. Stan, le voyageàAmiens semble celui de la dernière chancepour les play-off… Oui, si on veut avoir notre destin en mains. Maintenant, il faudra voir les autres résultats, notamment celui d’Epinal. Ce qui est sûr, c’est que ce match sera aussi important dans l’optique des play-off que des play-down, où Amiens pourrait également se retrouver. Quelles sont les clés de cette rencontre? La clé viendra de ce qu’on essaie de mettre en place depuis plusieurs mois : une soliditédéfensive. Il faudra éviter dedonner les cadeaux qu’on s’est mis à offrir lors des nos dernières sorties. On devra faireun matchparfait derrière et êtrediscipliné. On doit aussi arrêter deprendre des buts sur les changements de lignes. On rivalise avec tout le monde mais la différence vient depetits détails. Il nous manque une concentration sur ’. Parce qu’il ne respectait pas les consignes, vous avez écarté Romand, votre meilleur pointeur (), en finduT contre Rouen. Comment a-t-il réagi ? Il a fait une très bonne semaine d’entraînement. J’en ai discuté avec lui. Ensuite, tout ne peut pas être étalé sur la voie publique. Cequi se passe dans le vestiaire, ça nous regarde. Jen’ai pas fait un choix fort. Ce qui m’importait, c’était l’équipe. Jérémie fait une très bonne année et il peut êtreun vrai atout pour la fin de saison. Faites-vous réellement confianceaux Français, alors que Hoehé, Biscard ou Marion jouent peu ? Je fais confianceàun joueur, pas aux Français ni aux Slovaques. Je ne suis pas tout seulàdécider. Il y a aussi un entraîneur français (Pascal Margerit, son adjoint, ndlr), on travaille en équipe et les choix sont faits par rapport auniveau. Kevin (Marion) n’avait jamais joué en seniors avant cette saison. Il a été blessé un mois en septembre et il le paie un peuaujourd’hui. De plus, lamajoritéde ceux qui étaient avec lui en équipe de France jeunes jouent moins que lui en Magnus. Pierrick (Hoehé), lui, progresse mais il a ans. Il faut lui donner du temps. Pour Patxi (Biscard), il a aussi eu beaucoupde pépins. Est-ce que son faible nombredepoints () justifie son temps de jeu? Non, à aucun moment jen’ai reprochéàquelqu’un de ne pas compter assez depoints. Je regarde surtout la balancedes buts marqués et pris quand le joueur est sur la glace. Etes-vous affectépar les critiques issues de votre coaching et des départs de Sedlacek et Varga ? Les supporters s’attachent àdes joueurs. Ils paient leur place et ils ont le droit dene pas êtred’accordavec nous. Mais, en cemoment, je considère surtout que les critiques viennent d’une poignée de cons. De notre côté, onessaie de faire au mieux pour l’équipe. Je suis droit dans mes baskets. Si on est en Magnus, jepense qu’on y est pour beaucoup avec Pascal. Çane fait jamais plaisir de lire des choses qui ne sont pas gentilles à son sujet mais je fais surtout attentionaux critiques de ceux qui ont toutes les informations sur les différents dossiers. Ils sont peu nombreux parce que je ne peux pas tout révéler. Je veux préserver Varga et Sedlacek. Il y a une explication à leurs départsmais je n’ai pas viré Vargapar exemple. Les supporters sont-ils trop exigeants? Ils sont à leur place et ils ont raison d’être exigeants. Ils viennent ennombre alors que beaucoup pensaient que la patinoire se viderait à cause du rythme infernal imposé par la Magnus et le coût qui en découle. Tant mieux pour nous. Que répondez-vous à ceux qui sont inquiets? Qu’on sebattra jusqu’au bout. Même si j’entends le contraire, je leur garantis qu’il n’y a pas de tension dans le vestiaire. Il y a une réelle volontéde réussir. Il ne faut pas oublier d’où l’on vient. Lepremier objectif, c’est de rester en Magnus. Cette saison est autant éprouvanteque ma première comme coach. En , il a déjà fallu prendredes décisions, faireduménage. Sept ans après, onest dans l’élite. Des regrets quant à l’accession en Magnus ? Ce n’était pas ma décision. Je pense que notre structure est plus adaptée à laD mais une telle opportunité ne se refusait pas. La finalitémontre qu’on avait raison. Malgré le plus petit budget du championnat ( on fait des miracles. On doit tous tirer dans le même sens. On est des compétiteurs, redescendre serait un échec. Votreépouse est secrétaire au clubet votre fils, ),
membredu staff, s’entraîne avec l’équipe. Les Sutor ne sont-ils pas trop influents ?
Le club est toujours une association loi pour l’instant (le NHCA travaille sur son passage en société sportive). Ceux qui le veulent ont la possibilité de nous rejoindre. On n’a jamais exclu personne. Onabesoin de bénévoles dans tous les domaines. Je travaille avec énormément d’honnêteté. Je touche euros nets par mois grâce au club. Jepense que depuis mon travail a étéplus quepositif. Si je gêne et que je pars, jeme reconvertirai très facilement. Je vivrai mieux ma viede famille. Si Nice trouveunautre coach, de Magnus et pour faire le travail que j’effectue aux mêmes conditions, je laisse tranquillementmaplace. J’irai boiredes bières en tribune avec les journalistes. Au sujet de mon fils, il donne des coups demain bénévolement dans le staff. Il a joué au très haut niveau en Slovaquie. C’est l’un des rares joueurs de son âge capables d’intégrer à très court terme legroupe. Pourquoi serait-il pénalisé parce qu’il s’appelle Sutor? D’autres gamins formés au club ont déjà été lancés en équipepremière.
Les critiques viennent d’une poignée de cons ” Redescendre serait un échec ”