Monaco-Matin

CHAMPIONNA­TS DU MONDE À SAINT- MORITZ Worley, toujours géante !

La Française, 27 ans, a remporté en favorite le titre mondial de slalom géant, son deuxième dans la discipline, quatre ans après celui de 2013 à Schladming (Autriche)

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Après avoir signé le meilleur temps de la première manche, Worley, en 2’05’’55, a parfaiteme­nt géré la seconde, devançant l’Américaine Mikaela Shiffrin, de 34/100e, et l’Italienne Sofia Goggia, de 74/100e ! Worley, de père australien, avait aussi conquis la médaille de bronze de sa discipline de prédilecti­on aux Mondiaux de 2011 à Garmisch-Partenkirc­hen (Allemagne). Il s’agit du deuxième titrepour la Française dans ces Mondiaux, deux jours après avoir été sacrée par équipes. La skieuse du Grand-Bornand (Haute-Savoie) était la favorite incontesta­ble, ayant dominé la saison de Coupe du monde, avec trois succès et trois places de deuxième qui l’ont mise sur orbite pour le petit globe. Blessée au genou droit (rupture du ligament croisé et lésion du ménisque) le 17 Worley a prouvé qu’elle est la meilleure géantiste actuelle.

décembre 2013 en slalom à Courchevel (Savoie), la ‘‘Puce’’ (1,57 m) a mis trois ans pour se reconstrui­re et retrouver enfin la voie du succès. La Française avait remporté la dernièrevi­ctoirede lapre-

mière partie de sa vie justement à Saint-Moritz, le 15 décembre 2013, deux jours seulement avant sa grave blessure qui lui avait fait manquer notamment les Jeux de Sotchi. « Elle a renforcé sa capacité

à être sur une moyenne très, très haute. Elle montre qu’elle est la meilleure géantiste du monde et qu’elle ne va rien lâcher jusqu’à la fin de saison pour le globe de cristal (de géant) », a indiqué le DTN Fabien Saguez. Je suis un peu sur un nuage, et ça redescend tout doucement. J’ai vraiment explosé de joie dans l’aire d’arrivée, c’est incroyable comme sensation. Chaque victoire est belle mais celle là, je la voulais tès fort. La pression était là. Il a fallu cravacher, c’est ce qui la rend encore plus belle.

Parlez-nous de cette faute dans le haut du parcours sur la  manche... Il y a eu une belle frayeur, j’ai perdu un peu l’équilibre sur la  porte, jeme suis dit ‘‘l’erreur est faite, tu ne peux pas revenir en arrière, donc skie les courbes qui restent dumieux possible !’’. J’ai poussé jusqu’à la ligne d’arrivée, je C’est différent mais l’émotion à l’arrivée est toujours aussi intense. C’est différent dans le sens où j’étais peut- être plus attendue cette saison, et je voulais aussi prendre le dessus, c’est peut- être là, la différence.

Il y a un an, quand vous étiez au fond du trou, imaginiez-vous revenir à ce niveau ? Non, à ce moment-là, il y a un an, je ne m’imaginais pas ce genre de choses, mais au fond demoi il y avait encore une once d’espoir et c’est pour ça que j’y croyais. C’est beau d’être là où je suis.

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