Ça se corse pour Marine Le Pen
Même si cela ne semble pas affecter sa campagne, la candidate du FN fait l’objet de soupçons d’emplois fictifs au Parlement européen
Marine Le Penadémenti, hier, avoir fictivementemployé songarde du corps comme assistant au Parlementeuropéen, contredisantunrapportde l’organisme antifraude de l’UE susceptible de mettre la candidate du Front national (FN) en difficulté enpleine campagne présidentielle. Cetteaffaireintervient alors que le candidat LR François Fillon est lui aussi confrontéàune enquête– etàune tempête médiatique – à propos de présumés emplois fictifs visant sa femme et ses enfants. C’est « unmensonge éhonté, je n’ai jamais reconnu quoi que ce soit devant des enquêteurs, d’ailleurs que je n’ai jamais vus », aaffirméàFrance BleuBesançonlaprésidente duFN. « Tout celas’est fait en transparence », aassuré le vice-présidentduFN, FlorianPhilippot sur RTL, dénonçant « une affaire qui ne repose strictement sur rien ». D’après le rapport de l’Office européen de lutte antifraude (Olaf), MarineLePenaadmis avoir salarié fictivement son garde du corps Thierry Légier, employé comme assistant parlementaired’octobreàdécembre2011. Marine Le Penareconnu que « les bulletins de salaire établis sur la période d’octobre à décembre 2011 [...] n’ont jamais été payés » àThierry Légier, et « qu’elle n’avait pas employé M. Légier pendant ces trois mois », selondes extraitsdece rapport, publiéspar Mediapart et Marianne. Faux, a rétorqué la présidente du FN sur France Bleu, il n’y a « absolument rien de fictif », il s’agissait uniquement de « régulariser des salaires et charges [...] une régularisation comptable » qui s’est faite avec le Parlement européen, assure-t-elle. Interrogépar l’AFP, l’Olaf a de son côté indiqué que son enquêteabien « révélé que la députéeaproduit un contrat de travail purement fictif », concernant son garde du corps.
Le rapport de l’Olaf épingle également un deuxième cas de salaire injustifié, celui de Catherine Griset, collaboratrice parlementaire de Marine Le Pen «accréditée» au Parlement européen de décembre 2010 à février 2016 alors qu’elle est son assistante au siège du FN à Nanterre (Hauts-de-Seine) depuis de nombreuses années.