Monaco-Matin

Pinturault s’est raté

Le Français, seulement 7e hier du slalom géant, remporté par Marcel Hirscher, ne se cache pas et assume un échec qui se répète depuis des années

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Certes, le skieur de Courchevel a remporté le bronze en géant aux jeux Olympiques de Sotchi en 2014, puis aux Mondiaux de Beaver Creek l’année suivante. Mais à 25 ans, celui qui a dépassé la légende Jean-Claude Killy au nombre de victoires en Coupe du monde (19), court encore après un premier titremondi­al individuel, qui lui donnerait enfin une place incontesta­ble au panthéon du ski français.

« Des Mondiaux très mauvais »

« Je fais des Mondiaux mauvais, très mauvais» assume Pinturault. Tout semblait pourtant réuni avant la quinzaine de Saint-Moritz pour que le skieur le plus talentueux de sa génération confirme les attentes. En Super-G, en ouverture des Mondiaux, il était le meilleur Français, terminant àune honnête 6e place mais ne s’inquiétait pas. En combiné, où il se présentait en grand favori au départ de l’épreuve et après une descente prometteus­e, il échouait à la 10e place. Mardi, ‘‘Pintu’’ décrochait enfin son premier titremondi­al, dans l’épreuve par équipe. Mais hier, après la première manche, Pinturault semblait enfin sur de bons rails pour se battre pour le titre, finissant 3e à seulement 35/ 100es de Hirscher. Malheureus­ement, ce ne sera pas encore pour cette fois. Après les Mondiaux de Garmisch (Allemagne) en 2011 et Schladming (Autriche) en 2013 dont il était rentré bredouille, puis le bronze à Beaver Creek en 2015, il ne reste plus que le slalom dimanche à ‘‘Pintu’’ pour redorer ses Mondiaux suisses. «Je n’ai pas fait de podium en slalom depuis 2 ans, je serai un grand outsider, ça me permettra peut-être de jouer un peu plus que sur le combiné et le géant» , voulait-il se consoler, lui qui avait bien du mal à retenir ses larmes après « une grande déception » . Interrogé sur la contre-performanc­e de Pinturault, Marcel Hirscher, qui a remporté lui son 3e titre individuel mondial, estimait « inattendu » le résultat de son rival français. «Alexis m’a félicité, mais il n’y avait pas trop de temps pour discuter » ajoutait-il.

Faillite générale française

Les autres Français n’ont pas fait mieux que Pinturault, dans ce qui ressemble à une faillite générale : Mathieu Faivre 9e, Victor Muffat-Jeandet 13e et Steve Missilier 18e. «Ce n’est pas une bonne journée pour nous, c’est décevant, on y croyait assez fort avec des garçons compétitif­s normalemen­t», constatait amèrement David Chastan, patron de l’équipe masculine.

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