« Jenepeux pas viser unemédaille »
Apeine arrivée à Saint-Moritz, Nastasia Noens a connu une belle joie collective. Certes, la Niçoise n’était que remplaçante (derrière Tessa Worley et Adeline Baud), mais elle est montée sur le podium et pourra ramener sa médaille d’or, après le succès français par équipes. La licenciée de l’Interclub Nice s’engage aujourd’hui sur le slalom, son épreuve de prédilection. Tout en sachant que sa condition physique ne lui permettra pas de viser les toutes premières places, elle qui a repris la compétition il y a seulement deuxmois après sa rupture des ligaments croisés du genou. Je retrouve de plus en plus de confiance au fur etàmesure des jours, des entraînements. Je sais que je n’ai pas encore retrouvé le ski de l’an passé, mais ça revient petit à petit.
Avec quel objectif prenez-vous le départ du slalom ? Je ne sais pas trop où j’en suis parce que ça fait un moment que je n’ai pas couru (le janvier en Coupe d’Europe). J’aime cette piste, cette neige, mais je ne peux pas viser une médaille.
Vous aviez déclaré que vous ne viendriez pas pour faire de la figuration. Cela signifie qu’il y a un petit espoir de faire une belle performance ? Le niveau est très relevé, je n’ai pas encore pleinement récupéré, donc je n’ai pas encore tous les bagages pour jouer devant. Mais les Mondiaux, c’est un rendez-vous important, je voulais être présente. Je vais tout donner mais je suis aussi lucide et je sais que je n’ai pas encore retrouvé mon ski. Je travaille aussi pour bien préparer la saison suivante.
Saint-Moritz, c’est aussi la station où vous vous étiez blessée l’an passé. Vous arrivez à ne pas y penser ? C’est obligé que ça me revienne en tête. Mais l’an passé, ça s’était bien passé ( e de la premièremanche) avant ma chute, alors c’est mitigé comme sentiment. Il faudra de toute façon que je dompte cette crainte, pour ne pas avoir de pensées négatives.