Des rêves étoilés !
Vice-champions de France 2016, les Dauphins de Nice sont repartis en campagne, samedi dernier, avec la volonté de décrocher le premier sacre de leur histoire
Les Dauphins ne se nourrissent pasque de poissons. A Nice, le cétacé lorgne davantage sur l’or et ses trophées. L’escouade du président Jean-Luc Donivar a fait sien le proverbe « l’appétit vientenmangeant ». Ainsi, loin d’être rassasié par l’obtention de son premier titre de vice-champion de France seniors, le club créé en 1999 entend conquérir sa première couronne nationale à l’heure de sa majorité. Vaincu (28-17) le25 juin dernier par les Cougarsde Saint-Ouen-l’Aumône, le collectif emmené par Yannick Fattorini repart le couteau entre les dents. « C’est l’objectif des coaches et des joueurs. Gagner le titre, c’est toucher au but. Ce serait la récompense pour le travail effectué. On veut jouer sur l’attaque et mettre des points mais on ne va pas vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué. », tempère l’emblématique Jean-Luc Donivar, toujours coiffé de son chapeau de cow-boy.
Retrouvailles avec l’Europe
Le capitaine niçois Massimo Pignataro juge son équipe capable de planer sur l’Hexagone. « On a les capacités pour aller au bout et faire mieux que l’année dernière. On joue pour ça. Avoir échoué en finale, c’est une grosse frustration. » Pour mener à bien la mission que tout un club lui a fixée et ramener le Casque de diamant (nom du trophée remis au champion de France) dans la capitale azuréenne, lecoach Fattorini espère queson groupeamûri. « Une finale, on la perd sur des détails. Nous étions bien partis la saison dernière. Tout avait bien fonctionné grâce à notre jeunesse et à sa fougue. Sauf que ces qualités, à un moment donné, en finale, ça ne suffit pas. On a manqué d’expérience. » Un bagage que les Dauphins aimeraient acquérir grâce à la Coupe d’Europe. Deux ans après les avoir quittées pour des raisons financières, Nice s’apprête à renouer avec les joutes continentales. Le club disputera cette saison l’équivalent de la Ligue Europa au soccer ( 1). « Ça va nous offrir au moins deux matches de plus cette saison, trépigne Yannick Fattorini. Ces rencontres professionnalisent les joueurs. On jouera Milan et Badalone. On espère se qualifier pour les demi-finales et pourquoi pas pour une finale. » Une échéance que les Dauphins ont parfaitement préparée le week-end dernier. Ils ont remporté leur premier match de championnat contre le promu Bron/Villeurbanne aux Arboras (35-18). « C’était un match compliqué mais on s’y attendait, précise coach Fattorini. Bronétait invaincu depuis un an. On a mis du temps à rentrer dans le match. » Une prestation réussiegrâce aux 127 yards parcourus par White, ses 3 touchdown et le recrutement de l’intersaison. En manque de gabarits dans sa O-Line (ligne offensive chargée de protéger son quaterback), le club a dégoté à l’étranger. « On attire de plus en plus d’éléments de clubs comme Draguignan ou Fréjus. Mais on a aussi besoin d’imports étrangers sur des postes où nous n’avons aucun jeune formé au club », ajoute encore l’entraîneur azuréen. Ceci explique la présence d’éléments américains, tchèques ou allemands dans l’effectif. Ce melting-pot culturel gagnant justifie la longévité des Dauphins dans l’élite. Un niveau qu’ils n’ont plus quitté depuis 2007.
Le soccer est le nom réservé par les Américains au football traditionnel. Celui joué en Europe, avec les pieds et à 11.